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Soutien suisse pour punir les crimes les plus graves perpétrés en Syrie

Devant le Conseil des droits de l'homme, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a annoncé lundi que la Suisse apportera son soutien au nouveau mécanisme international chargé de préparer des dossiers pénaux sur les crimes les plus graves perpétrés en près de six ans de conflit en Syrie.

27 févr. 2017, 10:46
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, à gauche, serre la main de Didier Burkhalter, sous le regard du prince jordanien Zeid Ra'ad al Hussein, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

Le monde devient plus incertain et les discours de "repli sur soi" augmentent. Devant le Conseil des droits de l'homme, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a annoncé lundi un soutien financier suisse au nouveau mécanisme de l'ONU sur la Syrie à Genève.

Les discours sur le repli sur soi sont le contraire de ce dont a besoin, a dit le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) au début de la session d'un mois du Conseil à Genève. Première action annoncée, la Suisse va soutenir immédiatement le nouveau mécanisme international chargé de préparer des dossiers pénaux sur les crimes les plus graves perpétrés en près de six ans de conflit en Syrie.

"Il faut éviter que le climat d"impunité contribue à pérenniser les conflits", estime M. Burkhalter. Ce mécanisme, adopté il y a deux mois, doit encore se trouver un chef et un financement de 4 à 6 millions de dollars pour 2017. Plusieurs dizaines de personnes sont attendues au sein de cette institution à Genève.

Second engagement, "nous devons renforcer nos capacités collectives" pour l'application des droits humains. La Suisse veut augmenter dès cette année son enveloppe pour le Haut Commissariat aux droits de l'homme, a répété M. Burkhalter. Le conseiller fédéral a appelé de nouveau à davantage d'efforts dans la prévention des violences et des conflits.

Droits humains d'abord

Il a rappelé que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres partage cette approche, mais aussi qu'il avait lui-même lancé en juin un appel à mettre les droits humains au centre de la prévention des conflits, devant le Conseil des droits de l'homme. Cette demande a été soutenue par une septantaine de pays.

M. Burkhalter s'est félicité de premières avancées. Il a mentionné le débat sur le renforcement des droits des femmes récemment à New York, et la discussion de haut niveau prévue dans l'après-midi au Conseil à Genève sur les liens entre droits humains et établissement de la paix. La Suisse va s'engager par ailleurs "fortement" dans le Pacte sur les migrations adopté à l'ONU, dont le cadre est attendu d'ici 2018.

De son côté, le Haut Commissaire aux droits de l'homme a estimé que toujours plus de citoyens savent que "la torture est interdite en toute circonstance". Pour autant, un récent sondage montre qu'elle est davantage tolérée dans le monde.

La population sait aussi que la détention arbitraire, la répression de manifestations pacifiques ou les atteintes aux libertés fondamentales violent les droits humains, a également ajouté le Haut Commissaire.

Zeid Raad al-Hussein a rappelé que les droits humains constituent la "première" priorité de l'ONU. Cet élément, "peut-être aujourd'hui en particulier, doit être absorbé par de nombreux acteurs politiques qui voient ces droits seulement comme d'usantes contraintes". Dont ceux qui menacent de se retirer d'accords ou d'institutions qui y sont liées, a dit M. Zeid.

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