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Sondages: la tendance au rejet de l'initiative "No Billag" se renforce

Ce sont désormais 65% des intentions de vote qui sont contre l'initiative "No Billag", selon le deuxième sondage SSR. Le troisième sondage du groupe de presse Tamedia, aussi publié mercredi, va dans le même sens, mais l'écart est moins net.

21 févr. 2018, 07:50
Les sympathisants des partis de gauche demeurent plus fortement opposés au texte que ceux des formations de droite, indique mercredi l'institut de recherche gfs.bern.

Les tendances se renforcent pour les deux objets en votation le 4 mars. Selon un sondage de gfs.bern, l'opposition à l'initiative "No Billag" réunit désormais 65% (+5) des intentions de vote, alors que le nouveau régime financier suscite 74% (+5) d'approbation.

Si la votation avait eu lieu le 11 février, 56% des 1400 personnes interrogées pour le deuxième sondage SSR se seraient déclarées contre l'initiative, et 9% "plutôt contre". A l'opposé, 22% auraient été certainement pour la suppression de la redevance radio-TV et 11% "plutôt pour". Par rapport au premier sondage SSR publié le 26 janvier, le nombre des indécise reste stable et très faible (2%).

Les sympathisants des partis de gauche demeurent plus fortement opposés au texte que ceux des formations de droite, indique mercredi l'institut de recherche gfs.bern. Seuls ceux de l'UDC pourraient réunir une majorité favorable: le camp du "oui" y rassemble en effet 56%, contre 41% pour le "non" et 3% d'indécis.

Economies à la SSR

Chez les tenants du "oui", les arguments avancés n'ont guère changé depuis le premier sondage. L'exigence d'économies à la SSR arrive en tête (60%), devant la double charge que représente l'assujettissement des entreprises à la redevance (56%). L'argument selon lequel une redevance obligatoire est obsolète à l'ère d'Internet et de Netflix rallie moins de suffrages (38%).

Les arguments opposés au texte sont aussi plutôt stables. Une forte majorité (71%) soutient l'idée que seule la redevance permet de garantir une offre de qualité similaire dans toutes les régions linguistiques.

Plus de deux tiers des opposants craignent en outre une baisse de la qualité du système médiatique en cas d'acceptation de l'initiative (69%) et une dépendance plus forte envers les bailleurs de fonds privés (68%). Par ailleurs, les électeurs de 18 à 30 ans sont un peu plus favorables à "No Billag" que leurs aînés, mais le "oui" ne s'impose dans aucune catégorie d'âge.

Selon le sondage, réalisé entre le 7 et le 14 février, la majorité des intentions de vote est ferme. Ceci limite les probabilités d'un revirement d'opinion durant la dernière phase de la campagne, précise gfs.bern. La participation aurait été de 49% (-4 points par rapport au premier sondage). La marge d'erreur est de +/-2,7 points de pourcentage.

Stabilité dans un autre sondage

Le troisième sondage du groupe de presse Tamedia, aussi publié mercredi, va dans le même sens, mais l'écart est moins net. L'initiative est rejetée à 60%, contre 39% d'acceptation (38% dans le deuxième sondage publié le 7 février) et 1% d'indécis. Tamedia a interrogé plus de 17'000 personnes en ligne le 15 février et la marge d'erreur se monte à +/-1,1 point de pourcentage.

Selon ce sondage, c'est en Suisse romande que le rejet est le plus fort (63%), devant la Suisse alémanique (58%) et la Suisse italophone (54%).

Plébiscite pour le régime financier

Selon le sondage de gfs.bern, le nouveau régime financier 2021 convainc près de trois quarts des votants (74%, en hausse de 4 points par rapport au premier sondage), contre 16% qui refusent de prolonger le droit de la Confédération de prélever l'impôt fédéral direct et la taxe sur la valeur ajoutée jusqu'en 2035.

Dans le troisième sondage de Tamedia, le soutien s'est nettement accentué par rapport à la première enquête du 7 février, passant de 59% à 71%. Le camp du "non" rassemble 19% des citoyens, alors que les personnes indécises représentent 10% des sondés.

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