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Soins infirmiers: un personnel soignant qualifié évite près de 250 décès par an

Un personnel soignant qualifié en suffisance évite des centaines de décès par an, selon une étude mandatée par l'Association suisse des infirmières. Un manque d'infirmières implique une plus longue durée des hospitalisations.

08 févr. 2020, 09:46
Près de 4 hospitalisations de résidents d'EMS sur 5 pourraient être évitées. (Illustration)

Plus la proportion de personnel infirmier est élevée, plus le risque de mortalité des patients est faible, selon une étude. Une économie de 357 millions de francs par an pourrait ainsi être réalisée uniquement dans les hôpitaux de soins aigus.

Le risque de décès grimpe de 2% si moins de 9,5 heures de soins qualifiés sont disponibles par jour et que la proportion de personnel infirmier est inférieure à 75%, peut-on lire dans une étude, mandatée par l’Association suisse des infirmières (ASI) et publiée samedi. Cela correspond à 243 décès par an.

Une proportion moins élevée d’infirmières génère des hospitalisations plus longues. Moins de 10 heures de soins qualifiés par jour et moins de 88% de personnel infirmier dans l’équipe soignante entraînent 223’020 jours de soins supplémentaires par an.

357 millions de francs pourraient être économisés.
Sophie Ley, présidente de l’Association suisse des infirmières

«Dans les hôpitaux, si on augmente à 80% la proportion d’infirmières dans les équipes de soins, la masse salariale augmentera peut-être de quelques millions, mais 357 millions de francs pourraient être économisés», explique Sophie Ley, présidente de l’Association suisse des infirmières. Les coûts économisés seraient encore plus élevés dans les soins de longue durée, selon elle.

Hospitalisations évitables en EMS

L’étude InterCare de l’Université de Bâle souligne que 42% des hospitalisations de résidents d’établissements médico-sociaux (EMS) pourraient être évitées. Des hospitalisations évitables se produisent, par exemple, en raison de l’aggravation d’une maladie chronique. Il en résulte des coûts supplémentaires inutiles de quelque 100 millions de francs par an.

Seuls quelque 4,6% des personnes de plus de 65 ans qui sont hospitalisées viennent d’un EMS. Le volume des hospitalisations évitables dans le secteur ambulatoire est donc beaucoup plus élevé. Le potentiel d’économie s’élève au moins à 1,5 milliard de francs.

Les données de l’Office fédéral de la statistique (OFS), venant de 135 hôpitaux et de plus de 1,2 million de patients, ont été analysées par une équipe sous la direction de Michael Simon, expert en sciences infirmières dans les Universités de Bâle et de Berne ainsi que de l’économiste bernois Michael Gerfin.

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