«Les médecins avaient peur de se dévoiler, ils ne voulaient pas que leurs collègues sachent ce qu’ils prescrivaient. Les premières séances étaient tendues», raconte Michel Buchmann. Ce pharmacien de Romont (FR), aujourd’hui retraité, est un des pionniers des cercles de qualité qui se sont implantés en Suisse romande il y a vingt ans. Depuis lors, la parole s’est libérée.
Il existe actuellement quelque septante cercles composés d’un ou deux pharmaciens et de cinq à quinze médecins. Ils prennent le temps de confronter leur pratique médicale afin d’améliorer leurs prescriptions. La qualité du traitement y gagne, son coût également, mais le développement du modèle se heurte notamment au fonctionnement fédéraliste du système de santé.
Problématiques diverses
«L’obstacle principal est le système de la propharmacie qui est fréquent en Suisse alémanique», affirme la pharmacienne Martine Ruggli, en charge de l’innovation et des affaires internationales chez Pharmasuisse, l’association faîtière des pharmaciens. La...