L'accouchement est long et difficile. Et le gynécologue Schneider-Ammann ne donne pas tous les gages de sécurité. Dix jours déjà que le Conseil fédéral discute d'un plan de soutien aux entreprises frappées par l'appréciation du franc. Il est convenu de débloquer 2 milliards de francs, mais les sept Sages ne sont toujours pas d'accord sur qui doit en bénéficier. Un cafouillage dans lequel le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann porte une lourde responsabilité.
A Berne, l'agacement monte. "Par sa faute, le Conseil fédéral est en train de saboter son propre plan d'action", dénonce Christian Levrat, président du Parti socialiste (PS). "Johann Schneider-Ammann sait que l'idée d'une aide de l'Etat au secteur privé provoque de l'urticaire au sein de la droite libérale. Il devrait donc chercher à la convaincre et à la rassurer."
Or, le Bernois serait venu deux fois devant le Conseil fédéral avec des aides "arrosoir" (allègements des charges...