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Scandale à la RTS: «Nous ne voulons plus entendre la phrase: nous ne savions pas!»

Lundi, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant les bâtiments de la Radio Télévision Suisse pour exiger des changements après les révélations du journal «Le Temps» concernant des abus de pouvoir et harcèlements sexuels au sein de l’entreprise.

02 nov. 2020, 16:23
/ Màj. le 02 nov. 2020 à 20:37
Des employés manifestent au pied de la tour de la RTS pour dénoncer le management de l'entreprise, ce lundi 2 novembre 2020 à Genève.

Environ 50 personnes se sont rassemblées lundi après-midi au pied de la tour de la RTS, à Genève, pour demander un changement immédiat de la culture de management de l'entreprise. Des actions de protestation ont aussi eu lieu à Lausanne et Fribourg.

Samedi, une enquête fouillée du Temps faisait état de harcèlement en tous genres, de gestes déplacés et d'abus de pouvoir. L'affaire éclabousse l'ancienne vedette de la RTS Darius Rochebin, passé cet été sur la chaîne française LCI.

"Nous sommes en colère contre la direction qui s'est montrée incapable de se remettre en question", a déclaré lundi après-midi Mireille Senn, membre du comité du SSM. Le syndicat des médias va exiger une enquête sur la hiérarchie.

Nous ne voulons plus entendre la phrase: nous ne savions pas!
Mireille Senn, membre du comité du SSM

Pourquoi la parole des victimes n'est pas entendue, s'est interrogée Mme Senn. Le syndicat, épaulé dans son action par le comité de la Grève des femmes, promet de ne pas lâcher le morceau. "Nous voulons la suspension des personnes qui ont été mises en cause, que les coupables soient sanctionnés".

Le harcèlement psychologique et sexuel est inacceptable et le traitement qui en a été fait par la direction a été très insatisfaisant, a poursuivi Mme Senn. Le syndicat SSM veillera à être associé aux engagements qui seront pris. Un pool d'enquête sera formé pour faire toute la lumière sur les révélations du Temps.

A lire aussi: L’ex-star de la RTS Darius Rochebin accusé de harcèlement sexuel

"Nous ne voulons plus entendre la phrase: nous ne savions pas !", a souligné Mme Senn. Il faut que la honte change de camp, a-t-elle ajouté sous les applaudissements des personnes présentes au rassemblement.

 

Aussi à Lausanne et Fribourg

Des actions de protestation ont également eu lieu lundi devant les locaux de la RTS à Fribourg ou Lausanne, à l'appel du Collectif grève féministe. Les manifestantes ont dénoncé "les comportements sexistes et sexuels" rapportés par Le Temps.

En début de soirée à Lausanne, devant les studios de la radio à la Sallaz, 35 femmes se sont réunies. Elles ont lu une déclaration demandant notamment aux victimes de harcèlement de "briser le silence." Au terme de leur action, elles ont déposé devant le bâtiment plusieurs pancartes avec des slogans du type "Radio Télévision Silence" ou "Fin de l'omerta".

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