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Santé: les tiques sont de retour en Suisse, voici quelques règles pour les éviter

Les tiques sont sorties de leur torpeur hivernale. Bien qu’il n’existe pas de protection absolue contre les maladies transmises par ces petites bêtes, quelques règles simples permettent de réduire considérablement le risque de piqûre.

16 avr. 2020, 10:26
Chez l'être humain, les endroits de prédilection sont souvent le creux du genou, l'aine ainsi que la tête chez les enfants, selon la Suva (archives).

Le printemps débarque et avec lui son lot de tiques. Pour ne pas se faire piquer, il faut notamment éviter les lisières de forêts et les sous-bois, porter des habits clairs et fermés et appliquer un répulsif. L'application "Tique" permet de s'informer facilement.

Les tiques sont particulièrement actives de mars à novembre, "avec des pics au printemps et en automne", explique jeudi Anja Zyska Cherix médecin du travail à la Suva. Chaque année, les assurances recensent environ 11'000 cas de piqûres provoquant des coûts évalués à 12,4 millions de francs.

Les tiques s’agrippent très rapidement à leur proie et rampent jusqu’à un endroit approprié pour piquer et sucer le sang de leur victime. Chez l’être humain, les endroits de prédilection sont souvent le creux du genou et l’aine ainsi que la tête chez les enfants, détaille Mme Zyska.

Maladie de Lyme

Une piqûre de tique peut provoquer la borréliose, appelée également maladie de Lyme. Selon les régions, 5 à 50% des tiques sont porteuses de cette bactérie. Il n'existe pas de vaccin contre cette maladie, qui peut être traitée par des antibiotiques.

Comme il faut compter quelques heures de succion pour la transmission de cette maladie, il est fortement recommandé de contrôler la peau le soir après une ballade, pour pouvoir enlever rapidement les éventuelles indésirables.

La maladie peut évoluer de manière très variable. Souvent l'infection passe inaperçue. La piqûre de tique peut entraîner l'apparition de symptômes grippaux, qui disparaissent en quelques semaines, mais il faut attendre plusieurs mois pour que l'éruption cutanée se résorbe, explique la Suva.

Plusieurs semaines ou plusieurs mois après la piqûre, de possibles lésions du système nerveux peuvent apparaître sous la forme de douleurs, de troubles sensoriels et de paralysies au niveau des bras, des jambes et de la tête. Les problèmes cardiaques sont rares.

Méningo-encéphalite à tiques

La piqûre peut aussi provoquer une méningo-encéphalite verno-estivale, c'est-à-dire une inflammation des méninges et du cerveau. Cette maladie est provoquée par un virus qui "se transmet, lui, malheureusement directement, sans délai", souligne l'experte. Les tiques peuvent être porteuses du virus dans toute la Suisse, sauf dans le canton de Genève et au Tessin.

L'évolution de la maladie peut être grave: des séquelles durables et des décès sont possibles. Il existe un vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques, mais les antibiotiques sont inefficaces, rappelle la Suva.

Au moins 251 cas de méningo-encéphalites verno-estivales (MEVE/FSME) causés par des tiques ont été enregistrés en Suisse de janvier à fin octobre 2019. Il s'agit de la troisième valeur la plus élevée enregistrée depuis l'an 2000, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Informations sur son téléphone

L'application "Tique" pour smartphones, développée par les universités des sciences appliquées de Zurich et avec le soutien de l'OFSP notamment, permet en un coup d'oeil de s'informer efficacement. Parmi les options proposées, il est possible de se géolocaliser afin de connaître les risques potentiels - de aucun à très importants - de piqûre dans la zone.

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