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Santé: le hêtre serait un facteur de multiplication des tiques

Un lien a été établi entre les hêtres et la borréliose de Lyme, selon une étude neuchâteloise. Les tiques seraient plus nombreuses lorsque les graines de hêtres sont abondantes.

12 avr. 2021, 10:33
Le lien entre les hêtres et la borréliose de Lyme, une infection bactérienne véhiculée par les tiques, constitue une étape importante pour la recherche, relève l'UniNe. (illustration)

Plus un hêtre produit de graines, plus le nombre de rongeurs qui s’en nourrissent croît et plus la densité de tiques infectées par la borréliose de Lyme va augmenter dans les deux ans qui suivent. Cette découverte ressort d’une étude menée par l’Université de Neuchâtel (UniNe) sur l’abondance des tiques dans la montagne de Chaumont (NE).

Si le nombre de graines au cours d’une saison augmente, alors l’abondance des rongeurs qui sont les principaux hôtes des tiques croît également au cours de l’année suivante, explique lundi l’UniNe dans un communiqué. Cela augmente au final la densité de nymphes de tiques, mais deux ans plus tard.

 

 

Le constat est d’autant plus fort en période de flambée de production de graines, un phénomène appelé «masting». Le passage entre une production de graines très basse et le niveau le plus élevé fait pratiquement doubler la densité des nymphes infectées.

«Une étape importante»

Le lien entre les hêtres et la borréliose de Lyme, une infection bactérienne véhiculée par les tiques, constitue une étape importante pour la recherche, relève l’UniNe. L’incidence de cette maladie, ainsi que d’autres transmises par ces ectoparasites est en constante augmentation en Europe.

«Il s’agit de la première étude en Europe à démontrer que la production de graines par des arbres à feuilles caduques influence la densité des nymphes infectées et donc le risque de borréliose de Lyme», note Cindy Bregnard, première auteure de l’article et doctorante au Laboratoire d’écologie et d’épidémiologie parasitaires de l’UniNe.

Cette découverte résulte de l’analyse de données relevées pendant quinze ans sur l’abondance de tiques provenant de quatre sites différents sur la montagne de Chaumont. La collecte a été réalisée chaque mois entre 2004 et 2018. L’étude a fait l’objet d’un article dans la revue scientifique Parasites and Vectors.

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