Ce n’est pas un scoop: la pilule contraceptive a de moins en moins la côte. Peur des hormones, des oublis ou encore envie de se tourner vers des méthodes naturelles… les jeunes femmes délaissent de plus en plus la pilule pour se tourner vers d’autres contraceptifs comme le stérilet en cuivre. Il y a dix ans, environ 1,8 million de paquets avaient été achetés en Suisse. Il y a deux ans, c’était un demi-million de moins.
Les résultats d’une récente étude danoise pourraient bien accélérer cette tendance. Des gynécologues de l’hôpital universitaire de Copenhague ont examiné les données de 500’000 jeunes femmes et ont constaté que le risque de tentative de suicide était presque deux fois plus élevé chez les femmes qui prenaient la pilule que chez celles qui n’utilisaient pas de contraception hormonale.
Inscrit sur les notices en Suisse
Suite à ces résultats inquiétants, l’Agence européenne du médicament a demandé que la liste des effets indésirables soit complétée. Sur les notices, il sera désormais inscrit que la pilule peut entraîner une dépression, et par conséquent un risque accru de tentative de suicide.
Selon le Tages Anzeiger, la Suisse adoptera également cette exigence, par le biais de l’autorité de surveillance Swissmedic. Interrogé par nos confrères du quotidien alémanique, Daniel Surbek, professeur de gynécologie et d’obstétrique à l’Inselspital à Berne, a déclaré qu’il était juste d’informer les utilisatrices de la pilule des éventuels effets secondaires psychologiques. La date exacte de sortie des nouvelles notices n’est pas connue, mais elles ne seront pas modifiées avant l’année prochaine.