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Santé: de l'argent pour combattre la résistance aux antibiotiques

Selon plusieurs acteurs de la santé, une prime de mise sur le marché d'un milliard de dollars par antibiotique pourrait accroître le développement de nouveaux antibiotiques. Le but: lutter contre la résistance à ces derniers.

24 janv. 2018, 10:31
La résistance aux antibiotiques est considérée aujourd'hui par l'OMS comme une des principales menaces pour la santé publique dans le monde.

La résistance aux antibiotiques est considérée aujourd'hui par l'OMS comme une des principales menaces pour la santé publique dans le monde. Un consortium international piloté par l'Université de Genève (UNIGE) propose la mise en place d'un nouveau modèle économique pour stimuler la recherche dans ce domaine.

DRIVE-AB, qui regroupe 23 partenaires, notamment des universités, des sociétés pharmaceutiques et des organisations de santé publique, a évalué une trentaine de mesures incitatives émanant de différentes industries et leurs effets sur l'innovation, l'utilisation responsable et l'accès équitable aux antibiotiques, relève l'UNIGE.

 

 

Le consortium est arrivé à la conclusion que le versement d'une prime de mise sur le marché d'un milliard de dollars par antibiotique, couplé à d'autres mesures incitatives, "pourrait accroître de manière significative le nombre de nouveaux antibiotiques arrivant sur le marché ces trente prochaines années."

Rendre attractive la recherche

Cette prime compléterait le chiffre d'affaires réalisé par les ventes à l'unité de l'antibiotique. Elle rendrait plus attractives les conditions pour l'investissement dans la recherche et le développement et permettrait d'attirer des financements privés durables.

La prime serait payée à toute institution ou entreprise qui obtiendrait l'autorisation des autorités réglementaires pour un nouvel antibiotique "répondant aux besoins non couverts de santé publique". Elle serait assortie d'obligations concernant l'utilisation responsable du médicament et son accès équitable.

Selon DRIVE-AB, au maximum deux antibiotiques innovants et actifs contre des pathogènes prioritaires identifiés par l'OMS pourraient recevoir une telle prime dans les cinq prochaines années. Dans les vingt prochaines années, un total de 16 à 20 antibiotiques vraiment innovants seraient même susceptibles d'être lancés sur le marché.

Sans mesures incitatives, certains traitements très prometteurs du point de vue scientifique ne seront probablement jamais disponibles pour les patients, souligne, dans le communiqué diffusé par l'UNIGE, le professeur Francesco Ciabuschi, de l'Université d'Uppsala, en Suède.

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