Cette fois-ci l’occasion pourrait bien être la bonne après des années de stagnation: les salaires pourraient repartir à la hausse l’an prochain. Les syndicats ont annoncé la couleur le 17 septembre, en exigeant des augmentations comprises entre deux et 2,5 pour cent, tous secteurs confondus. Les patrons estiment ces revendications trop élevées et rejettent toute idée de hausse généralisée au profit de négociations sectorielles. Mais ils ne s’opposent pas au principe.
Les arguments des syndicats reposent sur trois idées: l’économie va mieux (la croissance du PIB doit atteindre 2,4% cette année, un niveau qui n’a été atteint qu’en 2010 et 2014, ces dix dernières années), elle est même en pleine santé et il convient d’en faire profiter les salariés et pas qu’actionnaires et patrons. De plus, le renchérissement est de retour après des années de stagnation, voire de recul des prix. Enfin, le pouvoir d’achat des salariés ne cesse...