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Revue de presse: une crise qui coûte, les mesures prises dans les restaurants et les voyages en avion… les titres de ce dimanche

La pandémie due au nouveau coronavirus et ses effets font à nouveau les gros titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

10 mai 2020, 10:11
Les journaux dominicaux reviennent sur les principaux faits d'actualité récente.

L’économie en question

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Les mesures prises par le Conseil fédéral dans le cadre de la crise liée au nouveau coronavirus devraient coûter quelque 100 milliards de francs, ont calculé Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Au départ, la facture devait se monter à un peu plus de 10 milliards. Deux mois plus tard, l’engagement de la Confédération helvétique atteint 57 milliards. A cela doit s’ajouter la note du chômage, qui pourrait avoisiner les 38 milliards. Rien qu’en avril, le chômage a augmenté de 43% par rapport à la même période de 2019. Près de 2 millions de salariés sont au chômage partiel, rappellent les journaux. Un expert du marché du travail estime dans la SonntagsZeitung que le taux de chômage devrait monter en automne jusqu’à 4,8%.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Les coûts de la crise liée au nouveau coronavirus vont peser sur la Suisse pendant des années, estime le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Le niveau d’activité de l’économie se trouve actuellement à 70-80% du niveau normal, rappelle-t-il. Le blocage du pays entraîne des coûts économiques «énormes», «qui sont de l’ordre de 11 à 17 milliards par mois». M. Jordan indique que les interventions de la BNS se sont accrues durant la crise. Il ne considère toutefois pas une intervention sur les taux d’intérêt comme le meilleur outil actuellement. «Nous avons encore de la marge de manœuvre si nécessaire, mais nous nous concentrons aujourd’hui sur les interventions sur le marché des changes», précise-t-il.

SonntagsZeitung: La ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter a répondu aux demandes de l’économie en autorisant à nouveau les voyages d’affaires, écrit la SonntagsZeitung. «A partir de lundi, il sera à nouveau possible d’entrer en Suisse pour des rendez-vous d’affaires qui ne peuvent être reportés», ont confirmé les services de la conseillère fédérale libérale-radicale st-galloise dans le journal. Le franchissement des frontières sera autorisé pour la présentation d’offres, la négociation ou la signature de contrats en cas d’«extrême urgence».

SonntagsBlick: De plus en plus de voix s’élèvent dans les rangs de la droite pour éviter un nouveau blocage de l’économie en cas de deuxième vague de la pandémie due au coronavirus en Suisse, rapporte le SonntagsBlick. Contrairement au mois de mars, il y a désormais suffisamment de temps pour préparer le scénario d’un retour du Covid-19, déclare dans le journal le conseiller aux Etats Martin Schmid (PLR/GR). Pour le président de l’UDC, Albert Rösti, le Conseil fédéral doit entreprendre les préparatifs nécessaires pour maîtriser une telle situation sans avoir à recourir à nouveau à un arrêt de l’économie. Le camp de gauche insiste quant à lui sur le fait que la protection de la population reste le principal objectif.

Restaurants: des mesures suffisantes?

NZZ am Sonntag: La NZZ am Sonntag s’inquiète de savoir si les mesures de protection prises pour la réouverture des restaurants et des magasins lundi seront suffisantes. Le Conseil fédéral et les cantons ne les ont guère testées, rappelle le journal. «La population est bercée par un faux sentiment de sécurité et c’est désastreux», déclare dans la NZZ am Sonntag Luca Cirigliano, secrétaire central de l’Union syndicale suisse (USS). Selon lui, l’Etat pourrait être tenu pour responsable en cas de contamination au SARS-CoV-2. Les employeurs se sentent quant à eux abandonnés, affirme le journal. Ils auraient aimé que le gouvernement émette des directives contraignantes pour les mesures de protection.

Prendre l’avion sera plus cher

Le Matin Dimanche: Prendre l’avion sera plus cher et surtout plus compliqué après la crise liée au nouveau coronavirus, affirme Le Matin Dimanche. L’aviation civile devra regagner la confiance des usagers, tout en répondant aux nouvelles normes de sécurité sanitaire. Diminution des sièges en cabine, obligation de porter le masque, contrôles de la température, les pistes explorées pour convaincre les voyageurs sont diverses, explique le journal. Mais il est déjà certain qu’elles vont renchérir le prix des billets d’avion et les compagnies à bas coûts se trouvent menacées. Rien qu’en 2020, le directeur général de l’association internationale du transport aérien (IATA), Alexandre de Juniac, a évoqué jusqu’à 50% de hausse des tarifs par rapport aux moyennes de l’an dernier, toutes classes confondues.

La retraite à 67 ans?

NZZ am Sonntag: Des libéraux-radicaux de premier plan préparent un plan explosif sur la réforme de l’assurance-vieillesse et survivants (AVS), affirme la NZZ am Sonntag. Le document prévoit un relèvement de l’âge de la retraite à 67 ans, avec, en contrepartie, deux semaines de vacances supplémentaires par an. Cette idée a été lancée par le conseiller aux Etats Ruedi Noser (PLR/ZH) et a reçu le soutien de tous ses collègues de parti de la Chambre des cantons du Parlement. C’est une solution gagnant-gagnant, déclare le Zurichois dans le journal. Les salariés auraient plus de temps pour leur famille et les loisirs et l’assurance sociale serait réformée de manière durable sans augmentation des déductions sociales ou de la TVA, selon lui.

Des médecins épuisés

SonntagsBlick: Les médecins travaillent souvent jusqu’à l’épuisement dans les hôpitaux suisses, selon le SonntagsBlick, qui se réfère à un rapport de l’association suisse des médecins-assistants et chefs de clinique (ASMAC). L’enquête réalisée par l’ASMAC entre janvier et mars auprès de 3000 de ses membres dans tout le pays montre que 62% des médecins travaillent plus que ce qui légalement autorisé. Une personne interrogée sur deux déclare ne pas respecter la durée maximale de travail de 50 heures par semaine prévue par le droit du travail. Extrapolée à un emploi à temps plein, la charge de travail hebdomadaire est de 56 heures en moyenne.

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