Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Revue de presse: médicament Dépakine, cherté de la Suisse ou illettrisme financier… les titres de ce dimanche

Pourquoi une dizaine de parents suisses s’attaquent-ils au médicament Dépakine? Que pensent les Suisses des prix majorés sur les marchandises des marques importés? Comment se fait-il que des personnes n’arrivent pas à répondre à de simples questions financières? Les réponses dans les journaux de ce dimanche.

05 janv. 2020, 08:00
On fait pour vous le tour des principaux titres de la presse suisse de ce dimanche. (Illustration)

Le médicament Dépakine, la cherté de la Suisse et les requérants d’asile sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale pour ce premier dimanche de l’année. Voici un aperçu de ces informations non confirmées à l’agence Keystone-ATS:

Les parents contre un médicament

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: En Suisse, une dizaine de parents s’attaquent au médicament Dépakine. Ils accusent leurs neurologues et le groupe pharmaceutique Sanofi qui le produit de ne pas les avoir prévenus des dangers pour le foetus de la prise de l’antiépileptique lors des grossesses. Ils ont lancé une action en justice civile, rapportent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. La Dépakine est encore largement utilisée aujourd’hui pour traiter l’épilepsie et les migraines. Mais depuis plus de quinze ans, les scientifiques certifient que le valproate de sodium, contenu dans le médicament, crée des troubles du développement psychomoteur, cognitif et mental dans 30 à 40% des cas.

Or les praticiens n’en ont pas informé les futures mères et l’autorité suisse de contrôle des produits pharmaceutiques Swissmedic a émis un avertissement tardif. En Suisse, il y aurait 39 cas déclarés, selon un rapport de Swissmedic, demandé par le Conseil fédéral. Mais d’après, Thierry Buclin, professeur au service de pharmacologie clinique du CHUV à Lausanne, interrogé par Le Matin Dimanche, ce chiffre est «grossièrement sous-évalué». Il critique un rapport lacunaire qui n’évoque pas, notamment, l’effet transgénérationnel de la Dépakine, révélé récemment par certains chercheurs. En France, jusqu’à 6500 enfants sont concernés.

7 Suisses sur 10 ne veulent plus de prix majorés

Le Matin Dimanche/SonntagsBlick: Les prix majorés «spécial Suisse» ne passent plus, affirme Le Matin Dimanche dans son édition du jour. Selon un sondage mené par l’institut GFS-Zurich, sept personnes interrogées sur dix trouvent que les prix suisses sur les marchandises des marques importées sont trop élevés. A titre d’exemple, les journaux restent 51% plus chers qu’en France. Et un Allemand paie un jouet «made in China» 25% de moins qu’un Helvète. En revanche, l’électronique coûte moins cher en Suisse, «preuve qu’agir contre l’îlot de cherté est possible», note la Fédération romande des consommateurs.

Autre constat de ce sondage: loin de se limiter aux régions frontalières, le tourisme d’achat se généralise. Ainsi, la moitié des sondés indiquent faire «régulièrement» leurs courses dans les pays voisins. L’enquête, mandatée par les porteurs de l’initiative «Stop à l’îlot de cherté – pour des prix équitables», a été menée du 14 septembre au 26 octobre 2019 auprès de 1012 personnes en Suisse.

L’initiative vise les importateurs généraux et les fournisseurs étrangers qui abusent de leur puissance et maintiennent les prix à un niveau artificiellement élevé en Suisse. Elle veut obliger la Confédération à légiférer afin de permettre aux entreprises suisses d’acheter à l’étranger sans passer par des importateurs et fournisseurs obligés. La Commission de l’économie du Conseil national s’est emparée du sujet en octobre, en adaptant le contre-projet plus mesuré du Conseil fédéral. Les deux textes devraient être examinés par les parlementaires au printemps.

L’illettrisme financier

NZZ am Sonntag: Beaucoup de gens ne peuvent pas répondre correctement à de simples questions financières. Ce phénomène, appelé illettrisme financier, est également très répandu en Suisse, affirme Annamaria Lusardi, professeure d’économie à l’Université George-Washington aux Etats-Unis lors d’un entretien avec la NZZ am Sonntag.

Celle qui mène des recherches sur le phénomène depuis une quinzaine d’années estime que les Suisses se situent dans la moyenne supérieure en ce qui concerne leurs connaissances financières. Elle souligne que les alémaniques semblent mieux armés que les romands. Les jeunes, les personnes âgées, les femmes et les personnes à faible revenu et peu instruites sont particulièrement touchés, selon la professeure. Par ailleurs, les seniors ayant tendance à surestimer leurs connaissances financières sont «des cibles idéales pour les arnaqueurs».

40 recours de requérants d’asile acceptés

NZZ am Sonntag: Le Tribunal administratif fédéral a accepté au moins quarante recours de requérants d’asile entre mars – date d’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’asile – et décembre 2019. Il a donc renvoyé leurs dossiers au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) pour réévaluation, selon une enquête de la NZZ am Sonntag. Dans tous les cas, la Cour a reproché au SEM de ne pas posséder suffisamment d’informations sur l’état de santé des requérants pour prononcer leur renvoi. La Loi sur l’asile stipule que les requérants déboutés ne peuvent pas être expulsés de Suisse si leur renvoi n’est pas raisonnable pour des raisons médicales.

Contacté par le journal, le SEM attribue ces revers aux nouvelles procédures en vigueur depuis mars: «il n’était pas toujours clair dès le départ pour toutes les parties concernées quels documents médicaux devaient être soumis à quelles autorités et à quel moment». Et de noter qu’il fait aussi face à un manque de médecins dans les centres d’asile fédéraux.

La menace djihadiste comme principale raison

SonntagsBlick: Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a examiné 1196 dossiers de requérants d’asile pour déterminer s’il y avait des menaces pour la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse en 2019. Dans 25 cas, les services secrets suisses ont émis une recommandation de rejet, rapporte le SonntagsBlick, s’appuyant sur des données du SRC.

La menace djihadiste est la principale raison invoquée; en règle générale, les personnes concernées sont susceptibles d’être des extrémistes islamistes, des membres d’une organisation terroriste ou des criminels de guerre. Le SRC n’entre toutefois pas dans les détails. Les dossiers d’asile de pays comme la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie ou le Yémen sont systématiquement examinés de très près, affirme-t-il.

Mafia italienne et terrorisme

NZZ am Sonntag: En 2019, l’Office fédéral de la police Fedpol a ordonné l’expulsion de quatre hommes de Suisse dans le but de garantir la sécurité intérieure et extérieure du pays. Deux l’ont été en raison de leur appartenance présumée à la mafia italienne, une première; deux autres pour des soupçons de terrorisme, affirme la NZZ am Sonntag.

Au total, depuis 2016, Fedpol a ordonné l’expulsion de 23 personnes en vertu d’un article de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration. Ces renvois sont décidés sur la base de soupçons, aucune condamnation préalable n’étant requise, mais ne sont pas toujours possibles. Ainsi, six de ces 23 personnes, dont cinq Irakiens, sont toujours en Suisse, en vertu du principe que nul ne peut être refoulé sur le territoire d’un Etat dans lequel il risque la torture ou tout autre traitement ou peine cruel et inhumain. Fedpol ne souhaite pas s’exprimer sur le dernier cas.

Vers un rejet de l’initiative sur l’immigration

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Si les Suisses avaient voté en décembre, ils auraient rejeté l’initiative populaire «pour une immigration modérée» de l’UDC. Selon un sondage Tamedia, dont les résultats sont publiés ce dimanche dans ses publications, seules 35% des personnes interrogées soutiennent le texte, 58% sont contre et 7% indécis. Les Suisses sont appelés aux urnes le 17 mai pour donner leur avis sur cette initiative qui vise à mettre fin à la libre circulation des personnes avec l’UE.

La conseillère nationale Esher Friedli (UDC/SG), responsable de la campagne, souligne que la population connaît mal le texte mais que cela va changer ces prochains mois: «nous montrerons pourquoi la Suisse doit à nouveau gérer sa propre immigration». Cette enquête a été menée en ligne auprès de 11’000 personnes dans toute la Suisse entre les 19 et 21 décembre derniers. Les résultats ont été pondérés.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias