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Revue de presse: les élèves violents, l'accord-cadre et la place financière suisse au menu de ce dimanche

Élèves violents, accord-cadre avec l'Union européenne, attractivité de la place financière suisse sont quelques-uns des sujets abordés par la presse dominicale. Florilège de ces informations non confirmées à l'agence Keystone-ATS:

28 avr. 2019, 08:33
La presse dominicale revient sur quelques grands sujets qui ont défrayé la chronique ces derniers jours.

Elèves violents en hausse

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Le nombre de "petits péteurs de plombs" est en hausse. Ce terme englobe les élèves entre 4 et 8 ans qui pourrissent l'ambiance d'une classe et martyrisent les enseignants par leur comportement agité, voire agressif, expliquent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung qui ont mené une enquête sur ce phénomène présent dans toute la Suisse. Deux conclusions basées sur des sondages régionaux interpellent particulièrement: premièrement, les élèves difficiles ont été identifiés comme la première source de stress pour le personnel scolaire; deuxièmement, il semble que les comportements "violents, agressifs ou oppositionnels" soient plus nombreux parmi les élèves de 4 ans que chez les 13-14 ans. Parents absents, familles éclatées, parcours migratoires compliqués, écrans à haute dose font partie des raisons de cette hausse, notamment si ces situations se cumulent. Le rôle des parents qui délèguent tout à l'école est aussi mis en cause.

Les enseignants dénoncent une situation ingérable. Les cantons romands réagissent en ordre dispersé et tardivement, selon l'enquête menée par l'hebdomadaire orange: Fribourg a ouvert une "classe relais" pour prendre en charge les perturbateurs. Le Jura devrait suivre la même stratégie à la rentrée. Neuchâtel offre depuis 2017 un appui aux enseignants concernés. Vaud compte débloquer 12 millions de francs progressivement pour soutenir parents, éducateurs, et accueil socio-éducatif. Et Genève veut créer 28 postes d’éducateurs, infirmiers et autres spécialistes pour la rentrée 2019.

 

L’USS opposée à l’accord-cadre

NZZ am Sonntag: L'Union syndicale suisse (USS) reste opposée à l'actuel accord-cadre avec l'Union européenne. "Ce texte est mort", il faut renégocier, affirme dimanche son nouveau président Pierre-Yves Maillard dans les pages de la NZZ am Sonntag. "Ce texte est mort, même si certains cercles comme le secrétaire d'Etat en charge de la question, Roberto Balzaretti, les Vert'libéraux, une partie du PLR et quelques médias font comme si cet accord avait encore une chance", explique-t-il dans un entretien. Les syndicats ne signeront jamais un texte, qui affaiblit la protection salariale et qui la soumet à la Cour de justice européenne. "Je ne vois pas ce que ça apporterait aux Européens, que l'on gagne moins en Suisse"", insiste Pierre-Yves Maillard.

 

Des employés de Credit Suisse inculpés

Le Matin Dimanche: L'ONG Public Eye (ex-Déclaration de Berne) a déposé une dénonciation pénale contre Credit Suisse dans le cadre du scandale dit "des prêts cachés du Mozambique", rapporte Le Matin Dimanche. Trois ex-employés de la filiale britannique de la deuxième banque helvétique ont été inculpés aux États-Unis pour corruption, blanchiment d’argent et fraude de valeurs mobilières. Or selon Public Eye, "les indices sont suffisants pour justifier l’ouverture d’une enquête pénale en Suisse" aussi et déterminer si la maison mère zurichoise a correctement surveillé sa filiale.

Le Mozambique a obtenu en secret entre 2013 et 2014 pour 2 milliards de prêts, dont la moitié par la filiale britannique de CS. Et ce, sans en avoir informé le Parlement de Maputo ni d'ailleurs les créanciers internationaux tels que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale qui ont immédiatement suspendu leur aide en 2016, lorsque le scandale a éclaté. Le groupe Credit Suisse rejette fermement toute responsabilité. Selon lui, ses ex-salariés ont agi seuls et ont contourné les mécanismes de contrôles internes. "L'acte d’accusation américain et d’autres documents font état de nombreux éléments qui auraient dû alerter Zurich", riposte Public Eye dans les pages du Matin Dimanche.

 

Moins d’attractivité

Le Matin Dimanche / NZZ am Sonntag: La Suisse a perdu de son attractivité auprès des multinationales. Telle est la conclusion d'une étude intitulée "Suisse, réveille-toi", menée auprès de plus de 120 directeurs généraux par la société d’audit McKinsey et la Chambre de commerce Suisse-États-Unis, aidées d’economiesuisse et de SwissHoldings. Le Matin Dimanche et la NZZ am Sonntag en ont obtenu une copie. "Alors que la Suisse était, il y a vingt ans, le premier choix pour 50% des multinationales qui décidaient d’installer leur siège social en Europe, elle a reculé au troisième rang, sa part de marché étant passée de 27% en 2009-2013 à 19% en 2014-2018", écrivent les auteurs de l'étude.

Les premières raisons invoquées par les CEO ne sont pas liées à la fiscalité mais au manque de disponibilité de talents et au faible quota de permis de travail accordé à la main-d’œuvre en provenance de pays tiers. Jusqu'à présent, l'ancrage de la Suisse dans le marché intérieur européen était un "facteur fixe", relève aussi la NZZ am Sonntag, aujourd'hui les relations avec l'UE ne sont plus indubitables. Cette situation est évidemment "prise en compte par les entreprises avant une quelconque implantation", notent les auteurs de l'étude.

 

La lutte anti-5G atteint les alémaniques

SonntagsZeitung/ Ostschweiz am Sonntag / Zentralschweiz am Sonntag: La résistance contre la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile (5G) a atteint la Suisse alémanique, constatent SonntagsZeitung, Ostschweiz am Sonntag et Zentralschweiz am Sonntag. Les parlements cantonaux de Berne, Saint-Gall et Schwyz ont lancé des démarches afin de stopper la construction du réseau 5G ou au moins le temps d'obtenir des informations supplémentaires quant à son éventuel impact sur la santé de la population.

Côté romand, Vaud, Genève, Jura ont déjà décidé de geler toute construction d'antenne sur leurs territoires dans l’attente justement d’une étude sur le sujet de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) qui devrait être publié cet été. Ces inquiétudes ne semblent pas perturber les opérateurs Sunrise et Swisscom. Depuis fin mars, tous deux ont lancé la 5G dans environ 150 localités. Les opérateurs ont notamment expliqué que les autorisations pour des antennes 5G obtenues avant les moratoires demeuraient valables.

 

Plus de réfugiés au travail

Ostschweiz am Sonntag/ Zentralschweiz am Sonntag: En l'espace d'un an, le taux d'emploi des réfugiés en Suisse s'est considérablement amélioré. En mars 2018, seuls 26,6% des réfugiés avaient un emploi. Ils sont 32,2% actuellement, rapportent dans leur édition du jour Ostschweiz am Sonntag et Zentralschweiz am Sonntag. Concrètement cela signifie que 5000 réfugiés supplémentaires ont trouvé un travail. La hausse est aussi visible chez les personnes admises à titre provisoire sur le territoire. Là, le taux est passé de 31% à 37,3%. Les cantons attribuent cette évolution positive au renforcement des mesures d'intégration et à l'engagement des communes.

 

Darbellay s’exprime au sujet de Vitek

Le Matin Dimanche: Christophe Darbellay, qui a officié à deux reprises comme médiateur entre Radovan Vitek et les communes du Haut-Plateau dans l'affaire des remontées mécaniques de Crans-MontanaAminona (CMA) assure dans Le Matin Dimanche ne pas avoir protégé le milliardaire. Des rapports publiés cette semaine montrent notamment que l'homme d'affaires a privilégié ses propres intérêts au détriment de ceux de la société de remontées mécaniques lésant au passage les communes de la région, actionnaires minoritaires. Le conseiller d'Etat, qui a parcouru une partie des cinq rapports, dit y "avoir découvert un certain nombre de pratiques pas très catholiques". Si l'on peut regretter certaines méthodes, "il y a quelques pyromanes des deux côtés", estime aussi le Valaisan. 

 

Deux enquêteurs suisses au Sri Lanka

SonntagsBlick: Après les attentats meurtriers qui ont coûté la vie à 253 personnes au Sri Lanka, la Suisse va dépêcher deux enquêteurs sur place, selon le SonntagsBlick qui cite l'Office fédéral de la police. Les autorités locales doivent être soutenues. "Cette présence simplifie l'échange d'informations avec la police et les tâches telles que l'identification ou le rapatriement des cadavres ", explique Fedpol. Cette approche avait déjà fait ses preuves lors des attentats de Paris en 2015 ou de Nice en 2016. En revanche, les experts de Fedpol, ne participent pas aux enquêtes policières sur les auteurs de ces actes.

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