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Revue de presse: le patron de la Raiffeisen et l'égalité salariale au menu des journaux du dimanche

L'affaire Pierin Vincenz qui secoue le groupe Raiffeisen se taille la part du lion dans la presse dominicale. On y parle aussi avec Simonetta Sommaruga et Pascal Broulis. Voici les titres de ces informations:

04 mars 2018, 09:21
Le patron de Raiffeisen Patrik Gisel aurait été au courant depuis longtemps des fraudes présumées de son prédécesseur Pierin Vincenz, mais ne serait pas intervenu.

Le patron de la Raiffeisen dans le viseur

NZZ am Sonntag / SonntagsZeitung / Le Matin Dimanche / SonntagsBlick / Zentralschweiz am Sonntag / Ostschweiz am Sonntag: Le patron de Raiffeisen Patrik Gisel aurait été au courant depuis longtemps des fraudes présumées de son prédécesseur Pierin Vincenz, mais ne serait pas intervenu. Un rapport juridique en avait livré les premières indications en 2009, affirment les hebdomadaires Le Matin Dimanche, SonntagsZeitung, Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag. A l'époque, un juriste en droit commercial parmi les plus réputés de Suisse, Peter Forstmoser avait conclu que Pierin Vincenz, sans contourner la loi, s'était assis des deux côtés de la table des négociations lors de l'achat pour plusieurs millions de l'entreprise Commtrain.

A l'été 2016, le blog financier "Inside Paradeplatz" (ndlr, du nom du quartier zurichois des banques) dévoile des versements cachés de Pierin Vincenz. Une enquête est lancée et, selon Le Matin Dimanche, Patrik Gisel mis au courant. Mais vendredi lors de la conférence de presse dévoilant le bilan de Raiffeisen, le CEO a indiqué que la procédure pénale ouverte contre Vincenz et quatre autres personnes en décembre avait mis en lumière des "informations entièrement nouvelles".

 

 

Le président du troisième établissement bancaire suisse Johannes Rüegg-Stürm vient à son secours dans un entretien avec la NZZ am Sonntag. Selon lui, Patrik Gisel ne pouvait pas détecter de possibles agissements illégaux. "Si vous recevez des données erronées ou que vous êtes privés d'importantes informations, vous ne pouvez pas vous faire une image correcte", explique-t-il.

Des experts critiquent de leur côté la surveillance de la banque, soit l'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA), ainsi que le conseil d'administration de Raiffeisen. Peter V. Kunz professeur de droit économique décrit ainsi ce dernier comme un "comité d'amateurs bien pensants" qui n'ont "pas vraiment de compétences pour les grandes banques" dans les pages du SonntagsBlick et de la NZZ am Sonntag. Et l'expert de se demander: "comment ces gens auraient-ils alors pu stopper le CEO?"

 

"La discrimination existe"

Le Matin Dimanche: "Les faits sont là: la discrimination existe. Elle est chiffrable, elle a été analysée scientifiquement", soutient la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga s'exprimant sur l'égalité salariale entre femmes et hommes lors d'un entretien avec Le Matin Dimanche. Mercredi son projet de loi qui visait à imposer une transparence salariale aux entreprises de plus de 50 employés, a été renvoyé en commission par le Conseil des États qui souhaite trouver "de nouvelles alternatives". En interview, la ministre de la Justice se dit en colère de savoir que la différence de salaire reste de 18% en moyenne, dont 7,4% pas explicables. "Cela veut dire qu’on paie moins les femmes, juste parce que ce sont des femmes. C’est scandaleux", insiste celle qui ne baissera pas le bras. "Il faut avancer, trouver le bon compromis".

 

La SSR au lieu de l'ATS?

Le Matin Dimanche: Fathi Derder veut que la SSR reprenne "le rôle abandonné par l'agence télégraphique suisse" et "assume l'intégralité du service public". Le conseiller national PLR compte déposer une motion allant dans ce sens au Parlement. Concrètement le directeur et rédacteur en chef de L'Agefi propose que la SSR se charge du travail "de type ats, comme notamment le suivi de toutes les décisions parlementaires", soit "du service public, non rentable" et le mettent gratuitement à disposition de tous les médias privé. Pour la gauche, l'idée est à développer, mais "il faudrait constituer une fondation indépendante pour gérer l'agence", souligne Jacqueline Badran (PS/ZH). A droite, on est moins convaincu: "Laissons d’abord les actionnaires privés dire ce qu’ils veulent faire de l’ats même si ce qui se passe actuellement n’est pas très beau à voir", affirme Natalie Rickli (UDC/ZH). Quant aux éditeurs privés, ils craignent que la SSR n'acquière un monopole sur toute l'information de service public.

 

Broulis s'explique

Le Matin Dimanche: Dans la tourmente depuis trois semaines, Pascal Broulis, chef des Finances vaudoises, s'explique sur le détail de ses déductions fiscales lors d'un entretien avec Le Matin Dimanche. "Je ne l’ai pas fait plus tôt par respect pour le Parlement, c’est à lui que je voulais répondre d’abord", indique-t-il d'emblée. Le ministre vaudois souligne par ailleurs être prêt à ce que sa "déclaration d’impôt soit contrôlée par l’Inspectorat fiscal".

Concernant les frais de transport de 15'000 francs déduits de son revenu imposable en 2015, Pascal Broulis explique faire la navette entre Lausanne, le lieu où il travaille et possède une résidence secondaire, et Sainte-Croix, son domicile principal. Et ce, parfois plusieurs fois par jour. Le Vaudois s'interroge en outre sur cet "emballement" concernant ses impôts. "Les premières critiques sont venues du Tages-Anzeiger, qui a aussi attaqué Olivier Français, Isabelle Moret, mes collègues radicaux", analyse-t-il. "Peut-être que, du côté alémanique, on trouve que le canton de Vaud va trop bien, il est triple A, pas endetté."

 

Un chimiste terroriste

"SonntagsBlick": Un chimiste retraité de Bâle-Campagne aurait planifié la mise en place d'un réseau terroriste d'extrême-droite en Europe entre 2014 et 2016. Le septuagénaire est en détention préventive depuis quatorze mois à Vienne, révèle le SonntagsBlick. D'après les dossiers judiciaires, le natif d'Autriche est le suspect principal dans l'une des plus grosses affaires liées au terrorisme d'extrême-droite. En tant que "responsable de pays", l'homme coordonnait un groupement international fondé en Suisse, recrutait des membres et créait des "camps de base". Son objectif était d'éliminer le gouvernement autrichien.

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