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Revue de presse: faible mortalité, contagiosité précoce, signalement défaillant… les titres de ce dimanche

Le coronavirus est encore à la Une de la presse de ce dimanche. Une mortalité moins élevée en 2020, une contagiosité plus précoce des personnes contaminées ou le signalement défaillant des cas par les médecins sont quelques-uns des sujets abordés par les médias.

16 août 2020, 09:09
La presse dominicale revient sur les grands sujets d'actualité de ces derniers jours.

Mortalité moins élevée en 2020

Malgré le coronavirus, la Suisse a enregistré moins de morts pendant les sept premiers mois de l’année, que durant la même période des années précédentes, révèlent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Entre janvier et fin juillet 2020, le pays a comptabilisé 39’211 décès, toutes causes confondues. Ce bilan est similaire en moyenne aux cinq années précédentes, mais inférieur de 538 par rapport à 2019 et de 1685 par rapport à 2015, année où la grippe et la canicule avaient été particulièrement mortelles. Il y a cependant des disparités régionales. Genève, Vaud et le Tessin ont connu des surmortalités. Les mesures prises pour éviter la propagation du virus, comme le confinement, ont eu pour effets que moins de personnes sont mortes d’autres maladies ou d’accidents, indiquent des experts dans les journaux. En outre, «de nombreuses autres maladies infectieuses ont diminué grâce aux mesures d’hygiène et de distanciation sociale qui ont été prises», explique Christoph Junker, épidémiologiste à l’Office fédéral de la statistique.

Personnes contagieuses 5 jours avant les premiers symptômes

La recherche en Suisse des chaînes d’infections au SARS-CoV-2 repose sur des hypothèses erronées, selon la NZZ am Sonntag. Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont découvert une erreur de calcul dans une étude de Hong Kong, sur laquelle se base le traçage des contacts. Les personnes contaminées par le virus ne sont pas seulement déjà contagieuses deux jours avant l’apparition des premiers symptômes, mais jusqu’à cinq jours. L’étude a été corrigée. «On doit adapter en conséquence le délai de la recherche classique et numérique des contacts», a indiqué au journal l’épidémiologiste Marcel Salathé, membre de la task force Covid-19 de la Confédération suisse. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a l’intention d’aborder prochainement le sujet lors d’une rencontre avec des scientifiques, a déclaré à la NZZ am Sonntag une porte-parole de l’office.

Le SonntagsBlick pointe un autre aspect problématique de la recherche des contacts. Selon lui, de nombreux cantons travaillent avec des systèmes informatiques bricolés. L’échange entre cantons rencontre en outre des erreurs. Si une personne infectée vit dans un canton, mais travaille dans un autre, ce cas peut conduire à une situation où aucun canton n’est responsable de la localisation des contacts.

Harmoniser la levée de l’interdiction des grands rassemblements

La présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga a planifié la semaine prochaine une réunion de crise sur le Covid-19, affirme la SonntagsZeitung. Le ministre de la santé Alain Berset et le ministre de l’économie Guy Parmelin doivent y participer, ainsi que les chefs des gouvernements cantonaux et les présidents des conférences des directeurs cantonaux de la santé et de l’économie. La rencontre vise notamment à harmoniser la levée de l’interdiction des grands rassemblements, prévue le 1er octobre par le Conseil fédéral, afin d’éviter les mécontentements et les disparités cantonales. Des représentants cantonaux ont salué l’initiative dans le journal. «La coordination entre la Confédération et les cantons, mais aussi entre les cantons, est extrêmement importante», déclare Lukas Engelberger, le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS).

Cas de Covid-19 pas toujours signalés par les médecins

Beaucoup de médecins ne respectent pas leur obligation de signaler les cas de Covid-19 à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), assure la NZZ am Sonntag. Dans un cas sur deux, les médecins n’avaient pas rempli et envoyé le formulaire d’annonce entre la mi-juillet et la mi-août, selon le journal. Résultat, des données importantes sur les facteurs de risque et les lieux d’infections manquent pour la moitié des personnes infectées. «Nous n’avons pas connaissance de manquements des médecins et des mesures devraient être prises par les autorités de contrôle», indique dans le journal la Fédération des médecins suisses (FMH).

Système de santé divisé par régions moins cher

Le système de santé suisse régit par le droit cantonal coûte plus cher que s’il était divisé en régions plus grandes, rapporte la NZZ am Sonntag, se référant à une étude de l’assureur Helsana. Quelque 750 millions de francs de coûts pourraient être économisés chaque année en appliquant un modèle de soins divisant la Suisse en cinq à sept régions, déclare dans le journal Patrick Schwendener, expert en santé de la société d’audit et de conseil PwC. Dans le système actuel, de nombreux patients ne respectent pas les frontières cantonales pour consommer des soins dans 19 des 26 cantons, ce qui entraîne des surcapacités.

Zoug championne de l’attractivité fiscale

Zoug reste la ville la plus attractive fiscalement en Suisse, rapporte Le Matin Dimanche, qui se base sur des données de l’administration fédérale. Un couple marié sans enfants de la classe moyenne avec 125’000 francs de revenu global y paie 5451 francs d’impôts fédéraux, cantonaux et communaux par année. À Genève, c’est trois fois plus et à Neuchâtel quatre fois plus. La ville de Suisse centrale se montre aussi généreuse envers une famille avec deux enfants ayant un revenu de 60’000 francs. Elle ne paiera aucun impôt, alors qu’elle doit débourser 1562 francs à Bienne. En Suisse romande, Sion possède la fiscalité la plus basse des grandes villes, à l’exception de celle des bas revenus, où Genève fait mieux. A contrario, Neuchâtel occupe la place de lanterne rouge de la fiscalité.

Somalien poursuivi pour endoctrinement de ses enfants au djihad

Un Somalien de 38 ans habitant Berne aurait tenté d’endoctriner des enfants, en leur montrant des vidéos de violences islamistes pendant leur formation coranique, rapporte le SonntagsBlick, qui cite l’acte d’accusation du ministère public de la Confédération (MPC). Le MPC requiert six mois de prison à son encontre. Les enquêteurs ont retrouvé dans l’ordinateur de deux enfants somaliens, à qui il avait donné des cours, des vidéos sur le djihad transférées de son disque dur.

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