Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Revue de presse: armes suisses dans les guerres, scandale CarPostal, sexisme sous la Coupole,… les titres de ce dimanche

La presse dominicale s’est penchée sur les armes suisses utilisées notamment au Yémen, CarPostal en difficulté dans plusieurs régions, l’existence d’une liste noire des profs ou encore du sexisme au niveau du Parlement fédéral.

28 oct. 2018, 08:56
On fait pour vous le tour de l'actualité de ce dimanche.

Les armes utilisées dans le conflit au Yémen, le scandale CarPostal ou encore les voitures électriques sont quelques-uns des sujets abordés ce dimanche par la presse. Voici les titres de ces informations pas confirmées à l’agence de presse Keystone-ATS:

 

Armes suisses au Yémen

SonntagsBlick / Zentralschweiz am Sonntag / Ostschweiz am Sonntag: Dans le conflit au Yémen, des soldats saoudiens tirent apparemment avec des armes suisses. Le SonntagsBlick décortique dans son édition du jour une photo sur laquelle des soldats saoudiens présumés posent après avoir mené l’assaut avec des fusils made in Switzerland. Le cliché aurait été pris fin 2017 dans la province de Jizan. Dans cette zone frontalière entre l’Arabie saoudite et le Yémen, l’armée saoudienne se bat contre les rebelles Houthis. Les armes sont des fusils d’assaut de type 552 fabriqués par la société schaffhousoise Swiss Arms. Le fusil est une version spéciale du fusil d’assaut 90, qui équipe également les soldats suisses. Selon le SonntagsBlick, des fusils d’assaut suisses sont échangés sur le marché noir au Yémen. Les armes semblent provenir d’une livraison approuvée par le gouvernement. En 2006, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) avait donné le feu vert à la vente de 106 fusils d’assaut de type 552 à la marine saoudienne, a déclaré un porte-parole. La société Swiss Arms a déclaré avoir livré des fusils d’assaut à l’Arabie saoudite, dans le respect des lois.

 

Pilatus «en règles»

De son côté, Pilatus a aussi «tout fait correctement», affirme son président Oscar Schwenk, en référence à un accord controversé noué avec l’armée saoudienne. Les autorités ont été pleinement informées du contrat et toutes les autorisations nécessaires ont été obtenues, détaille-t-il. Les allégations selon lesquelles l’avionneur nidwaldien aurait omis l’an dernier d’informer la Confédération du renouvellement d’un accord approuvé et conclu en 2014 avec l’armée de l’air saoudienne sont «absolument fausses et totalement absurdes», explique le président du conseil d’administration de Pilatus, âgé de 74 ans lors d’un entretien avec «Zentralschweiz am Sonntag» et «Ostschweiz am Sonntag». Le contrat controversé concerne un accord de maintenance conclu en 2017 pour la flotte de PC-21 de l’armée de l’air saoudienne.

 

CarPostal en difficulté

SonntagsZeitung: Après le scandale des subventions, CarPostal est menacé de perdre des lignes de bus dans plusieurs régions. Le Jura a décidé de lancer un appel d’offres au printemps prochain pour l’ensemble de ses 38 lignes de cars postaux, comme le rapporte la SonntagsZeitung. C’est le premier canton à sauter le pas. «Nous n’étions pas satisfaits du coût et de la qualité des offres de CarPostal», a déclaré David Asséo, chef de la section mobilité et transports à l’Etat du Jura. Celui-ci reproche également à la filiale de La Poste un «manque de transparence et un appui insuffisant à certains projets». Les Grisons, le canton qui compte le plus grand nombre de lignes de bus postaux, examinent également de près le prestataire et n’excluent pas la possibilité d’un appel d’offres pour certaines lignes. Hans-Peter Wessels, président de la Conférence des directeurs cantonaux des transports publics prédit que d’autres communes et cantons feront de même.

 

Liste noire de profs

«Le Matin Dimanche»/«SonntagsZeitung»: Il y a actuellement 95 personnes sur la liste noire des profs interdits d’enseignement en Suisse, principalement pour des délits sexuels au niveau primaire. C’est ce que rapportent la SonntagsZeitung et Le Matin Dimanche après avoir enfin pu consulter le document, dans une version anonymisée. Le registre a été créé il y a 15 ans par la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). Concrètement, les cantons notent sur cette liste tous les enseignants auxquels ils ont retiré l’autorisation d’enseigner, principalement pour des délits sexuels, mais aussi pour des problèmes de maladie mentale ou de dépendance. Il s’agit presque toujours d’hommes.

Selon les deux publications de Tamedia, 32 enseignants inscrits sur la liste viennent de Zurich, 15 de Saint-Gall, 14 de Berne et 11 de Lucerne. Plus de la moitié des cantons n’ont pas signalé un seul cas. Parmi eux, Vaud et Tessin, alors qu’il y a eu récemment des cas de délits sexuels graves. Suite à cette enquête journalistique, «la responsable du DIP, Cesla Amarelle, veut que le canton de Vaud participe à cette liste. Reste encore ouverte la question d’une base légale, mais la détermination est là».

 

Voitures électriques en manque de bornes de recharge

Le Matin Dimanche: Pour réduire les émissions de CO2, les Suisses devraient notamment se munir de voitures électriques. Petit bémol: ces engins se rechargent 9 fois sur 10 à domicile et les Suisses, en majorité locataires, habitent des immeubles non équipés, rapportent Le Matin Dimanche. Groupe E estime que «le nombre d’immeubles équipés est même inférieur à 1%». Or pour Patrick Rérat, professeur à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne, la transition vers une mobilité verte se fera seulement si les automobilistes ont la garantie de pouvoir charger leur véhicule électrique, que celui-ci soit «là prêt à démarrer». Quant au nombre de bornes de recharge rapide sur le domaine public, il est très disparate selon les villes. A Lucerne, 40’602 personnes se partagent une borne; à Zurich, ils sont 18’139 à faire de même. A Berne, Winterthour, Bienne, Genève, Bâle et Lausanne, cette proportion oscille en 8500 et 11’150. Saint-Gall fait mieux en offrant une borne pour environ 3000 personnes, mais on est toujours loin d’Oslo où 488 habitants se partagent un point de recharge.

 

Succès européen pour une transplantation rénale

«NZZ am Sonntag»  Après une nouvelle transplantation d’organe à l’hôpital universitaire de Zurich, un patient – en l’occurrence une patiente – vit, pour la première fois en Europe, avec un nouveau rein sans être dépendant de médicaments. La femme de 57 ans a dit à la NZZ am Sonntag qu’elle menait à nouveau une vie normale. En 2016, elle présentait un risque d’insuffisance rénale. Son frère avait alors fait le don d’un rein et de moelle osseuse. Le système immunitaire de la femme a ainsi été « recyclé », de sorte qu’il reconnaît l’organe comme étant le sien. La femme a pu arrêter de prendre tout médicament un an après l’opération. Ce procédé développé aux Etats-Unis ne fonctionne qu’avec des couples donneur-récepteur absolument identiques ce qui est relativement rare. L’objectif est actuellement d’étendre le traitement à d’autres personnes.

 

Entretien avec le CEO d’UBS

SonntagsZeitung: Sergio Ermotti, CEO d’UBS, défend dimanche le sauvetage de sa banque pendant la crise financière il y a dix ans. Il critique aussi la Banque nationale pour sa politique de taux d’intérêt actuelle, lors d’un entretien accordé à la SonntagsZeitung. Sergio Ermotti estime que le problème du «too big to fail» est résolu. Tout le reste, n’est qu’«alarmisme». Il a ainsi été surpris lorsque le rapport de stabilité de la Banque nationale a traité la croissance des grandes banques comme un risque. «Je crois que les taux d’intérêt négatifs et la taille du bilan de la Banque nationale sont les plus grands risques», riposte Sergio Ermotti. La politique de faibles taux d’intérêt met en péril la prévoyance vieillesse. Les fonds de pensions, en particulier, sont encouragés par les faibles taux d’intérêt à accorder des prêts hypothécaires à des conditions très favorables. Cela pourrait entraîner des pertes importantes en cas de crise. En outre, la Banque nationale n’est guère en mesure de réduire à nouveau son bilan, faute de quoi des milliards seraient perdus et l’économie exportatrice serait menacée.

 

Sexisme politique sous la Coupole

Le Matin Dimanche: L’élue socialiste genevoise Liliane Maury Pasquier veut connaître l’ampleur du sexisme politique sous la Coupole. La conseillère aux Etats veut ainsi donner suite à une étude publiée par l’Union interparlementaire basée à Genève et par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) de Strasbourg, écrit Le Matin Dimanche. Selon les statistiques établies, 85% des élues ont été la cible de violences psychologiques dans les parlements d’Europe au cours de leur mandat. Un quart a subi des violences sexuelles. Les auteurs sont des hommes parlementaires dans 69,2% des cas. «Il vaudrait la peine de mener une étude nationale au niveau du Parlement fédéral, voire dans certains cantons si ceux-ci ont un intérêt, pour avoir une image plus fine de la situation en Suisse», affirme Liliane Maury Pasquier.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias