Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Religion: les Etats mettent en veilleuse l'interdiction de la distribution de corans dans les rues suisses

06 mars 2018, 09:54
Les sénateurs ne veulent pas précipiter le processus de décision.

L'interdiction au niveau fédéral de distribuer des corans dans la rue devrait être traitée dans un cadre plus large. Le Conseil des Etats a tacitement accepté mardi de suspendre l'examen du dossier pendant plus d'un an.

En septembre dernier, le National a accepté par 109 voix contre 64 une motion de Walter Wobmann (UDC/SO) demandant l'interdiction en Suisse de "Lies!" et d'autres organisations poursuivant les mêmes objectifs. Le recrutement via la distribution de corans dans la rue ou sur Internet devrait être prohibé.

Les cantons et les communes ont déjà la possibilité d'interdire des distributions de corans, a souligné Josef Dittli (PLR/UR). Le comité directeur de la Conférence des directeurs cantonaux des polices a d'ailleurs émis une recommandation en ce sens.

Le canton de Berne a demandé aux communes de refuser systématiquement les actions de la campagne "Lies!". Le canton estime qu'elles peuvent inciter de jeunes gens à se radicaliser et servir de plateforme de rencontre aux sympathisants du groupe Etat islamique.

Projet en cours

Le Conseil des Etats n'en souhaite pas moins aborder la question au niveau national. Mais pour ce faire, il veut attendre le projet de mesures policières contre le terrorisme actuellement en consultation et que le Conseil fédéral devrait remettre au Parlement au plus tôt au printemps 2019.

Ces nouvelles mesures devraient s'appliquer lorsqu'une personne constitue une menace, mais qu'il n'y a pas assez d'indices pour ouvrir une procédure pénale. Ces personnes à risque devraient pouvoir être obligées de s'annoncer régulièrement à un poste de police ou à une autre autorité.

On pourrait aussi les soumettre à une interdiction de contact, une interdiction de périmètre ou une interdiction de quitter le territoire. Une personne qui représente une forte menace pourrait être assignée à un certain lieu.

Le Conseil fédéral veut aussi pouvoir localiser des téléphones portables ou utiliser des bracelets électroniques. Autre tour de vis prévu: les ressortissants étrangers radicalisés en passe d'être expulsés devraient pouvoir être détenus s'ils représentent une menace pour la sécurité intérieure de la Suisse.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias