Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Regroupement rédactionnel: "Une grosse réforme, une révolution culturelle", selon Ariane Dayer

Ariane Dayer, rédactrice en chef du Matin Dimanche, pilotera la rédaction Tamedia qui regroupera dès janvier prochain les principales rubriques de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. "C'est une grosse réforme, une révolution culturelle", confie-t-elle.

23 août 2017, 16:23
"Nous avons la garantie que chaque personne aura une proposition de travail pour l'année prochaine", assure Ariane Dayer.

Les principales rubriques de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche seront regroupées dès janvier prochain à Lausanne. "C'est une grosse réforme, une révolution culturelle", explique Ariane Dayer, qui dirigera cette rédaction Tamedia pour la Suisse romande.

"Nous allons créer une équipe commune basée à Lausanne qui regroupera les journalistes des rubriques suisse, économie, monde et sport", a expliqué mercredi à l'ats Ariane Dayer. Elle devrait rassembler une cinquantaine d'ETP (Equivalents temps plein).

Une partie de la rédaction de la Tribune de Genève devra venir travailler à Lausanne, reconnaît Mme Dayer. Le lieu n'est pas encore précisément défini, mais ce devrait être à l'avenue de la gare, où travaille déjà 24 Heures. Les rubriques régionales et culturelles ne sont a-priori pas concernées.

Ariane Dayer a désigné ses adjoints, Fabian Muhieddine et Xavier Alonso. Dans les jours qui viennent, elle choisira les chefs de rubrique. C'est avec son état-major, qu'elle entend construire ce nouveau projet: "on verra comment on veut le mettre en oeuvre, quels cahiers seront concernés. C'est une grosse réforme, une révolution culturelle", a-t-elle ajouté.

Avec l'effectif actuel

Aucun licenciement ne sera lié à l'introduction de cette nouvelle organisation, promet Tamedia. Est-ce possible ? "Oui, c'est un immense chantier. On ne peut le faire qu'avec l'effectif actuel", assure la responsable de la rédaction, qui reste rédactrice en chef du Matin Dimanche. "Nous avons la garantie que chaque personne aura une proposition de travail pour l'année prochaine", a-t-elle ajouté.

Mais rien n'est sûr à plus long terme. Tamedia avertit: en raison de la baisse des recettes publicitaires ces prochaines années, l'éditeur zurichois ne sera plus en mesure de repourvoir tous les postes libérés dans le cadre des fluctuations naturelles.

Ces dernières années, la presse a vécu un "processus d'érosion violent". Ce projet, ce n'est pas "la gestion de la décroissance". "C'est un projet ambitieux, qui s'appuie sur trois marques fortes. On va avoir une puissance formidable, avec un lectorat énorme".

"Je suis très enthousiaste. On a un outil qui nous permet de faire du vrai journalisme", a-t-elle ajouté. Les lecteurs devraient voir des changements dès l'an prochain. Le Matin Dimanche travaille à une nouvelle formule. Les deux autres titres devraient suivre.

Aussi la production éditoriale

A ce stade, en Suisse romande, la réorganisation ne concerne que les journalistes. Mais un regroupement de la production éditoriale (mise en page, photo, correction) est également envisagé. Comme en Suisse alémanique, où le projet est plus avancé.

Après des années de crise, tout semble se précipiter dans les médias. Le Matin Semaine et le gratuit 20 Minutes ne sont pas concernés par cette réorganisation-ci. Mais la veille, Tamedia avait annoncé la fusion des rédactions des deux entités, qui donnera naissance à une rédaction de plus d’une centaine de personnes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias