L’affaire Crypto a passablement secoué le monde politique suisse ces derniers jours, mais le Parlement fédéral ne va pas recourir à la manière forte. Le Bureau du Conseil national a décidé, hier, de ne pas créer de Commission d’enquête parlementaire, douchant les revendications de la gauche rose-verte. La majorité bourgeoise préfère laisser les investigations en cours se poursuivre: la Délégation des commissions de gestion – la haute surveillance parlementaire – a en effet lancé, il y a peu, une inspection.
Composée de six élus des principaux partis, elle emploie l’enquêteur nommé par le Conseil fédéral, l’ex-juge fédéral Niklaus Oberholzer. Sa mission: tirer au clair l’espionnage de masse orchestré par les renseignements américain et allemand en utilisant des technologies de chiffrage produites à côté de Zoug, par feu l’entreprise Crypto AG.
Complicités au sommet
Révélées récemment par des journalistes suisses (télévision SRF), allemands et américains, ces pratiques ont perduré de...