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Réforme de la fiscalité des entreprises: il y a urgence, dit Ueli Maurer

Ueli Maurer appelle à mettre en oeuvre "de toute urgence" la réforme de la fiscalité des entreprises, craignant que la Suisse ne soit bientôt plus compétitive. Il faut agir vite, car la concurrence internationale est devenue très dure, affirme le ministre des finances.

28 janv. 2018, 08:54
La troisième réforme de la fiscalité des entreprises, relancée sous le nom de projet fiscal 17 après son rejet par le peuple en février 2017, est devenue urgente, martèle le conseiller fédéral.

Le ministre des finances Ueli Maurer craint que la Suisse ne soit bientôt plus compétitive en matière d'imposition des entreprises. Il appelle à mettre en oeuvre "de toute urgence" la réforme et met en garde contre les dommages causés par le retard d'un nouveau vote.

Il faut agir vite, car la concurrence internationale est devenue très dure, indique M. Maurer dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag et la SonntagsZeitung. Outre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne va réduire prochainement le taux d'imposition des entreprises, explique-t-il. Des pays comme l'Irlande, les Pays-Bas et les Etats baltes sont également en concurrence.

La troisième réforme de la fiscalité des entreprises, relancée sous le nom de projet fiscal 17 après son rejet par le peuple en février 2017, est devenue urgente, martèle le conseiller fédéral. Il estime que le pays doit en outre améliorer les conditions cadres, réduire la bureaucratie et mieux aider les entreprises lors de leur création.

Appel à des compromis

A première vue, la fiscalité suisse apparaît comme plus favorable aux entreprises que celle des Etats-Unis. Mais dans l'environnement fiscal international, il est courant pour les firmes de négocier des arrangements spéciaux avec les autorités fiscales, poursuit. M. Maurer. "Vous pouvez amortir plus vite, permettre un amortissement plus élevé et ainsi de suite. C'est aussi décisif que la valeur du coefficient de l'impôt", ajoute-t-il.

L'UDC zurichois appelle à des compromis politiques. La gauche veut plus d'allocations pour les enfants, la droite moins d'impôt sur les dividendes et les cantons ont aussi leurs souhaits particuliers, se désole-t-il.

Le Conseil fédéral prévoit de soumettre la réforme aux chambres fédérales en octobre, pour qu'il soit adopté durant la session parlementaire d'automne. Les premières mesures pourraient s'appliquer dès le début 2019.

Pour respecter ces délais, M. Maurer estime qu'un référendum enverrait le signal que la Suisse n'est pas fiable et n'offre pas un bon environnement. "On ne scierait pas seulement la branche sur laquelle on est assis, mais tout l'arbre", image-t-il.

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