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Que savait Leuthard?

L’ex-ministre connaissait la situation risquée de la filiale de La Poste, mais pas ses manipulations comptables.

15 nov. 2019, 00:01
Bundesraetin Doris Leuthard spricht an einem Point de Presse zur Zielerreichung der Post für das Geschäftsjahr 2017 und nimmt Stellung zu der Postauto-Affaere, am Montag, 11. Juni 2018, in Bern. (KEYSTONE/Peter Schneider) SCHWEIZ BERN MK BUNDESRAT POST POSTAUTO

Un coin de voile se lève sur l’ex-conseillère fédérale Doris Leuthard et son rôle dans le scandale de Carpostal. Ce qui était fortement supposé est établi, depuis hier, dans un rapport de la commission de gestion du Conseil des Etats: depuis 2011 au moins, son Département fédéral des transports (Detec) était informé que la filiale de La Poste, entreprise de la Confédération, pouvait potentiellement poser problème. La démocrate-chrétienne avait été mise au courant, résume la haute surveillance parlementaire. Elle n’aurait, par contre, pas eu connaissance des malversations comptables de la compagnie de bus.

Ce que l’ancienne ministre des Transports savait, c’est que Carpostal se trouvait face à un «conflit d’objectifs» concernant la «réalisation de bénéfices». Autrement dit, l’entreprise était confrontée à la quadrature du cercle: le Conseil fédéral exigeait des rendements conformes à la branche, d’une part. Mais la loi interdisait de faire du bénéfice dans le trafic régional...

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