Depuis une dizaine de jours, les agriculteurs européens crient leur colère contre l’accord de libre-échange conclu entre Bruxelles et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). Ils craignent une invasion de bœuf argentin et de poulet brésilien et y voient une concurrence déloyale, avec des conditions de production moins exigeantes.
Et en Suisse? Les premières réactions sont venues du monde économique avec des craintes exactement inverses. «Pour nous, ce qui est important, c’est que les entreprises suisses ne soient pas discriminées sur ces marchés face à leurs concurrentes européennes», explique Carmelo Lagana, responsable de projet au sein d’Economiesuisse. «Et pour cela, il faut que la Suisse aboutisse également rapidement à un accord», ajoute-t-il.
Des taxes élevées
La Confédération est, en effet, en train de négocier en parallèle, au nom des pays de l’AELE (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein), un accord similaire avec le Mercosur. «Pour les entreprises exportatrices, il...