Il y a 25 ans, à l'automne 1986, le premier local d'injection de Suisse ouvrait ses portes à Berne. Les toxicomanes peuvent depuis venir se piquer dans de bonnes conditions d'hygiène. A l'heure actuelle, il existe dans le pays plus d'une douzaine de locaux d'injection, appelés "lieux de contact", situés pour leur grande majorité outre-Sarine. En Suisse romande, on en trouve un à Genève et un à Bienne. A Berne, la mise sur pied du local d'injection est le résultat d'un acte de désobéissance. Jusque dans les années 1970, on ne pouvait voir dans les villes suisses que de petites scènes de la drogue, plutôt discrètes, l'héroïne circulant toutefois en grande quantité. L'Etat appliquait une politique de répression inflexible, cantonnant les drogués à la marginalité. De nombreux toxicomanes ont ainsi trouvé la mort seuls dans des toilettes publiques.
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Quand l'héroïne circulait en grande quantité
A Berne, le premier local d'injection de Suisse fête ses 25 ans. Un modèle qui a fait école.
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