Une dizaine de Genevois se sont promenés dans les rues pour cibler des affiches qui nuisent au climat ou qui incarnent la société de consommation. A l'occasion de la Journée mondiale contre la publicité, ils ont notamment dénoncé dimanche les contenus sexistes.
Des bandes blanches avec la mention "Nuit gravement au climat" ont été collées sur des publicités. Problème, les affiches de campagne des prochaines élections cantonales très présentes rendaient cette année plus difficile l'identification des cibles. Moins de voitures de luxe ou de compagnies aériennes à bas coût.
Plus largement, les manifestants protestent contre certaines indications relayées par la publicité. "On constate toujours beaucoup d'affiches sexistes", a indiqué à l'ats l'un des organisateurs, le conseiller municipal genevois PS Emmanuel Deonna.
La malbouffe a aussi été visée. "Le modèle agro-industriel doit être repensé", selon le conseiller municipal. Plus largement, il affirme que la surconsommation provoque des coûts sociaux et médicaux importants.
Tous les autocollants posés par les manifestants ont été laissés "pour interpeller" les citoyens, précise une autre organisatrice. Mais ils sont prévus pour ne provoquer "aucun dégât". Les participants ont ensuite poursuivi leur rassemblement avec un film ou encore de la musique.
Initiative communale
Des actions similaires avaient lieu dimanche à Lausanne et Fribourg mais aussi dans plusieurs dizaines de villes dans une vingtaine de pays. "Nous ne sommes pas isolés", dit M. Deonna.
A Genève, les organisateurs sont les mêmes que ceux qui ont porté l'initiative communale "Genève Zéro Pub" pour interdire la publicité commerciale en Ville de Genève. Celle-ci a abouti mais le Conseil d'Etat doit se prononcer fin mai sur sa constitutionnalité.
Des initiatives similaires ont été lancées dans d'autres pays. "Paradoxalement, la lutte anti-pub passe beaucoup par les réseaux sociaux", ajoute le conseiller municipal. Les organisateurs ont aussi envoyé un questionnaire aux candidats aux élections cantonales genevoises.