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Maltraitance: en 2018, trois enfants sont morts en Suisse

La Société suisse de pédiatrie a dévoilé jeudi que trois enfants sont morts de maltraitance en 2018 et que 1502 cas ont été amenés à l'hôpital. La répartition entre les formes de violence est équilibrée, les blessures physiques arrivant en tête avec 29%.

23 mai 2019, 11:35
Selon la Société suisse de pédiatrie, les trois quarts des violences sur les enfants ont lieu dans le cadre familial. (Illustration)

Trois enfants sont morts des suites de mauvais traitements l'an dernier en Suisse. Et plus de 1500 garçons et filles ont été admis dans les hôpitaux pour maltraitance. Après des années d'augmentation, ces chiffres semblent se stabiliser à un niveau élevé.

Selon la Société suisse de pédiatrie, 244 cas (16,2%) concernent des enfants dans leur première année de vie et un tiers de tous les enfants maltraités ont moins de quatre ans. C'est une phase de la vie où il y a peu de contrôle en dehors de la famille, puisque ces enfants ne vont pas encore à l'école enfantine.

L'une des priorités de la prévention pourrait être de trouver les moyens de mieux atteindre et protéger ce groupe d'âge particulièrement vulnérable, ajoute la SSP dans un communiqué publié jeudi.

Dix ans d'enquête

L'association a recensé pour la dixième année consécutive les enfants qui ont été pris en charge en ambulatoire ou en stationnaire dans une clinique pédiatrique suisse pour maltraitance présumée ou avérée. Les données ont été collectées auprès de 20 des 31 cliniques ou services pédiatriques officiels de Suisse.

Comme seuls les petits services de pédiatrie n'ont pas annoncé leurs cas, ces statistiques reflètent une très forte proportion des cas de maltraitance d'enfants traités dans une clinique pédiatrique suisse l'année dernière.

Au total, 1502 cas ont été signalés l'an dernier, ce qui représente un recul de près de 13%. Il est dû au fait qu'en 2017 une grande clinique avait également signalé des enfants qui avaient reçu des conseils, mais sans être être traités pour cause de violence domestique. Toutes les autres cliniques ont enregistré environ le même nombre d'enfants que l'année précédente.

Violence physique

La plus grande partie des cas concerne la maltraitance physique (29%), devant la négligence (27%) et la maltraitance psychique (23,6%). Un cinquième des enfants traités (19,8%) l'ont été pour des abus sexuels. En outre, les hôpitaux ont signalé dix cas de syndrome de Münchhausen par procuration, c'est-à-dire de cas de parents qui rendent volontairement leurs enfants malades.

Selon la SSP, la répartition entre les différentes formes de violences a été «un peu plus équilibrée» l'an dernier. Etant donné qu'elles sont souvent combinées, il n’est pas toujours possible de faire une distinction précise, souligne-t-elle.

La répartition selon le sexe reste quant à elle «étonnamment constante» avec 44% de garçons et 56% de filles – toutes formes de violences confondues. Seule exception, les abus sexuels, qui affectent les filles environ quatre fois plus fréquemment que les garçons.

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