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Proches aidants: le Conseil fédéral veut octroyer un congé payé de 14 semaines

Les proches aidants doivent être mieux reconnus. C'est en substance le message du Conseil fédéral. Celui-ci veut accorder un congé payé de 14 semaines aux parents qui doivent s'occuper d'un enfant gravement malade.

28 juin 2018, 11:21
Les proches aidants jouent un rôle important dans la société.

Le salaire des proches aidants devrait être maintenu, s'ils doivent s'absenter pour une courte durée. Les parents d'un enfant gravement malade pourront également prendre un congé payé de 14 semaines, propose le Conseil fédéral.

Le gouvernement a mis jeudi un projet en consultation jusqu'au 19 octobre. Le travail des proches aidants est "un engagement absolument inestimable pour la société", a insisté le conseiller fédéral Alain Berset, lors d'une conférence de presse.

"De très nombreuses personnes dans notre pays s'engagent pour aider un proche" et leur travail doit être mieux reconnu. D'autant plus que la santé publique n'a pas la capacité de prendre en charge seule ces soins.

 

Le travail des proches aidants est "un engagement absolument inestimable pour la société."
Alain Berset, conseiller fédéral

 

Le salaire d'un proche aidant, qui doit s'absenter pour une courte durée pour s'occuper d'un proche, serait ainsi maintenu. Deux tiers des entreprises accordent déjà de telles absences et les rémunèrent en partie. Cette mesure permettrait d'offrir une sécurité juridique aux travailleurs concernés et devrait générer entre 90 et 150 millions de coûts supplémentaires pour l'économie, a précisé M. Berset.

Congé de 14 semaines

Le Conseil fédéral prévoit également une allocation pour les parents qui s'occupent d'un enfant gravement atteint dans sa santé. Pour l'instant, dans une telle situation, les parents qui travaillent doivent prendre un congé non payé, se mettre en arrêt-maladie ou arrêter de travailler.

 

Un problème qui touche environ 4000 familles chaque année. Avec la nouvelle mesure, les parents devront pouvoir prendre un congé de 14 semaines au plus en l'espace de 18 mois. Ce congé sera modulable pour prendre en compte les différentes situations qui existent.

La perte de salaire serait assurée par les allocations pour perte de gain. Son taux de cotisation serait relevé de 0,017 point de pourcentage et porté à 0,467 pour couvrir les coûts estimés à 77 millions de francs.

Bonifications pour l'AVS

Le Conseil fédéral demande également que le travail d'assistance soit mieux reconnu. Il prévoit ainsi d'étendre le droit à des bonifications pour tâches d'assistance en faveur de l'AVS.

Les proches aidants ont déjà droit à une telle bonification pour compenser les pertes de revenus lorsque la personne nécessitant des soins touche une allocation pour impotence moyenne ou grave. Ce droit sera également introduit en cas d'impotence légère. Cela devrait engendrer un coût supplémentaire d'un million de francs par année pour l'AVS.

Ces mesures doivent permettre aux proches aidants de rester professionnellement actifs. Elles favorisent également la lutte contre la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, souligne le Conseil fédéral.

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