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Primes maladie 2020: les acteurs de la santé et les partis réagissent

La prime moyenne va augmenter de 0,2% sur l’ensemble de la Suisse. Une annonce «encourageante» selon le conseiller fédéral Alain Berset. Les autres acteurs de la santé ont aussi réagi positivement, en précisant que l’effort ne doit pas se relâcher. Du côté des partis politiques, la prudence est de mise.

24 sept. 2019, 10:41
/ Màj. le 24 sept. 2019 à 12:08
Pour le conseiller fédéral Alain Berset, le Parlement doit "trouver des majorités et aller vite" sur le dossier des coûts de la santé.

Les différents acteurs de la santé saluent dans l’ensemble la hausse modérée des primes maladie pour 2020. Mais la plupart aussi s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’un renversement de tendance durable. Les partis politiques se montrent également prudents.

En savoir plus : Assurance maladie: la prime moyenne suisse va augmenter de 0,2% seulement en 2020

Le ministre de la santé

Alain Berset a salué une «très bonne nouvelle» en présentant les primes maladies pour 2020 mardi à Berne. Il s’est félicité d’une augmentation «presque nulle» pour l’an prochain. Mais le travail n’est pas fini, a-t-il averti.

 

 

«Il s’agit d’une des plus faibles hausses des primes maladie qu’on ait jamais eu depuis l’introduction de la Lamal», a déclaré le chef du Département de l’intérieur (DFI) devant la presse. «C’est une bonne, une très bonne nouvelle (…) encourageante. Cela veut dire que l’on peut agir contre la hausse des coûts de la santé», a-t-il affirmé. «Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, le travail n’est pas terminé. Nous devons continuer à nous battre.»

SantéSuisse

Sans surprise, SantéSuisse parle d’une «bonne nouvelle». Toutefois, l’organisation des assureurs-maladie met en garde: «on ne peut pas parler d’un renversement de tendance durable», écrit-elle dans un communiqué. «De véritables réformes sont nécessaires afin de conserver le système de santé actuel. Sans ces réformes visant à maîtriser les coûts, les primes continueront de croître à un rythme annuel compris entre 3 et 4%», avertit SantéSuisse.

Curafutura

L’association Curafutura, qui regroupe les assureurs CSS, Helsana, Sanitas et CPT, se réjouit aussi de cette hausse modérée. «L’intervention tarifaire du Conseil fédéral en 2017 déploie désormais ses effets», relève son porte-parole Ralph Kreuzer. «Nous devons maintenant poursuivre le financement uniforme des services ambulatoires et hospitaliers (EFAS) afin de maintenir cet élan».

Fédération des médecins suisses

La Fédération des médecins suisses (FMH) se félicite également que la hausse des primes soit de nouveau modérée en 2020, comme en 2019. Le corps médical a largement contribué à cette stabilisation, selon elle. «Pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’assurance-maladie en 1996, les coûts des prestations ont légèrement reculé l’an dernier», souligne-t-elle dans un communiqué.

Comparis

De son côté, Comparis met aussi en garde: «Même avec une baisse de prime auprès de sa propre caisse maladie, il est conseillé de ne pas se réjouir trop tôt. D’une manière générale, les primes bénéficiant d’une minoration sont celles qui sont supérieures à la moyenne. Et elles peuvent donc, malgré ladite baisse, être encore nettement plus chères que les primes les plus avantageuses», note Felix Schneuwly, expert assurance-maladie chez Comparis.

Le PLR

Du côté des partis, pour le PLR, il s’agit d'"un répit" provisoire". "Au vu de l’évolution démographique et des nouvelles technologies et thérapies (…) une chose est certaine: les coûts de la santé ne diminueront pas à l’avenir", affirment les Libéraux-radicaux dans un communiqué. "Il est par conséquent fondamental de réformer rapidement le système (…) La première mesure repose sur le financement uniforme des secteurs ambulatoire et stationnaire".

Le PDC

Le PDC met aussi en garde contre l’augmentation des coûts de la santé à l’avenir. «Les mesures annoncées par la Conseil fédéral pour atténuer cette hausse sont un premier pas dans la bonne direction mais ne suffisent pas (…) L’initiative du PDC pour un frein aux coûts est la solution consensuelle, efficace et qui fonctionne sur la durée. La récolte des signatures – 95’000 – montre que la population soutient cette idée», affirment les démocrates-chrétiens.

Le PS

Pour le PS, les chiffres annoncés mardi ne «changent rien pour les assurés: le seuil de douleur est depuis longtemps atteint pour beaucoup d’entre eux», indique le PS dans un communiqué. «Pour que les primes demeurent abordables, l’initiative d’allègement des primes du PS est plus que jamais nécessaire. Grâce à elle, les familles et les personnes à revenus moyens et faibles seront enfin soulagées», expliquent les socialistes.

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