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Pressions: Alain Berset a été victime d'un chantage en 2019

Une femme a menacé Alain Berset de divulguer des informations privées au public. Arrêtée en décembre 2019, elle a été reconnue coupable de tentative de chantage et condamnée à une peine de 150 jours-amende à 30 francs.

21 nov. 2020, 21:51
Le ministre a déposé une plainte au Ministère public de la Confédération en décembre 2019 pour chantage présumé. (archives)

Une femme a tenté de faire pression sur le conseiller fédéral Alain Berset. Le Fribourgeois a déposé une plainte au Ministère public de la Confédération (MPC) en décembre 2019 pour chantage présumé. Une ordonnance pénale a été rendue en septembre contre la femme.

Le MPC a confirmé samedi l’information révélée le même jour par l’hebdomadaire Weltwoche. Selon cette ordonnance pénale, l’auteur du chantage présumé aurait usé de photos et de correspondance privée entre elle et Alain Berset. La femme a exigé 100’000 francs.

Elle aurait menacé le conseiller fédéral de divulguer ses informations au public en cas de non-paiement. Le ministre a déposé plainte pour chantage présumé. La femme a été arrêtée le 13 décembre 2019.

La veille, elle avait envoyé une lettre au Fribourgeois lui indiquant qu’elle retirait sa demande de 100’000 francs et que son accusation ne correspondait pas à la réalité. Elle lui retournait les originaux des documents qu’elle lui avait envoyés par mail.

Peine atténuée

Ce renoncement a justifié selon le ministère public une réduction de peine. La femme a signé en juin dernier une déclaration selon laquelle elle était d’accord que toutes les données soient totalement effacées sur ses appareils utilisés.

 

 

La prévenue doit s’acquitter des frais de procédure de 2500 francs, des honoraires du défenseur attribué d’office (7615 francs). Les deux parties ont demandé en commun de garder secret le contenu des accusations, car elles relèvent de la sphère privée.

Reconnue coupable

La femme a été reconnue coupable de tentative de chantage. Elle est condamnée à une peine de 150 jours-amende à 30 francs, soit 4500 francs avec un sursis de deux ans. Elle doit encore s’acquitter d’une amende de 900 francs. L’ordonnance pénale est exécutoire.

Le porte-parole du Département fédéral de l’Intérieur, Peter Lauener, a indiqué samedi soir à Keystone-ATS que le contenu de cette tentative de chantage véhiculait des «affirmations fausses et portant atteinte à l’honneur». Elles concernent la vie privée d’Alain Berset il y a huit ans, a précisé le porte-parole.

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