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Préférence indigène: les employeurs devront donner la priorité aux résidents à partir de 8% de chômage

Vendredi, le Conseil fédéral a annoncé que la préférence indigène en matière d'emploi ne devra être mise en place qu'à partir de 8% de chômage dans un premier temps, puis 5% dès 2020.

08 déc. 2017, 15:36
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a expliqué la mesure à la presse vendredi.

 Le Conseil fédéral fait marche arrière sur la préférence indigène. Jusqu'en 2020, les employeurs ne devront réserver temporairement leurs offres d'emploi aux offices régionaux de placement qu'à partir de 8% de chômage et pas 5%.

La réglementation doit donner une longueur d'avance aux personnes inscrites auprès du service public de l'emploi en Suisse. Elle concrétise la volonté du Parlement d'appliquer l'initiative contre l'immigration de masse en favorisant les demandeurs d'emploi déjà dans le pays. Le paquet législatif dans son ensemble entrera en vigueur le 1er juillet 2018, a décidé vendredi le Conseil fédéral.

Pendant cinq jours, les offres d'emploi ne seront visibles que par les chômeurs inscrits et les collaborateurs du service public de l'emploi. Ces derniers enverront dans les trois jours ouvrés les dossiers aux employeurs qui inviteront les candidats pour un entretien d'embauche ou pour clarifier leur aptitude. Les patrons seront libres d'engager les candidats qui font l'affaire.

Par étapes

L'obligation de signaler un poste vacant vaudra dans les genres de profession dont le taux de chômage national atteint au moins 5%, mais seulement à partir du 1er janvier 2020. La barre sera de 8% jusque-là.

C'est important pour les chômeurs de Suisse, a estimé devant la presse la ministre de justice et police Simonetta Sommaruga. L'an dernier, les entreprises ont recruté environ 9000 employés de service alors que le taux de chômage dans ce secteur était de 10,5%. Les employeurs ne doivent plus pouvoir aller voir à l'étranger si la main d'oeuvre qualifiée existe en Suisse.

Compromis helvétique

La procédure par étape est un compromis helvétique typique, cela donne le temps aux cantons de s'adapter et en échange ils soutiennent le projet, a justifié Mme Sommaruga. L'objectif n'est pas perdu de vue, le Conseil fédéral attend que le système fonctionne vraiment après la période transitoire.

La phase transitoire permettra aussi aux employeurs de faire les adaptations nécessaires à l'annonce de postes. Employeurs et services cantonaux seront soutenus par le Secrétariat d'Etat à l'économie.

Les cantons auront en plus la possibilité de demander l’introduction de l’obligation sur leur territoire si le seuil de chômage y est dépassé pour certains genres de professions.

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