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Pont effondré de Gênes: rapport sévère des experts de la Confédération

Les experts suisses mandatés pour examiner les débris du pont de Gênes, qui s’est effondré en août, ont constaté que la structure était fragilisée, notamment par l’absence de gaines de protection en de nombreux endroits.

15 déc. 2018, 09:36
Une partie du pont Morandi s'est effondrée le 14 août à Gênes, précipitant des dizaines de voitures une cinquantaine de mètres en contrebas.

Des câbles corrodés, des gaines de protection totalement absentes à de nombreux endroits: les experts du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) de Dübendorf dressent un tableau très sombre de l’état du pont qui s’est effondré en août à Gênes.

Le projet originel prévoyait que les haubans soutenant le pont Morandi soient recouverts d’une gaine de métal. Mais, en analysant les 17 débris envoyés de Gênes, les experts suisses ont remarqué qu’un tel revêtement était complètement absent, rapporte l’agence italienne Ansa vendredi soir.

L’absence de cette gaine aurait ainsi accéléré la corrosion des câbles, mais aussi de la partie externe du béton, «attaquée» par la corrosion en cours de l’acier.

Pour les enquêteurs, la question de savoir si la société gestionnaire de l’autoroute, Autostrade per l’Italia, et celle s’occupant de la surveillance et de l’entretien de l’ouvrage avaient connaissance de la situation, mais n’ont rien fait pour y remédier, reste ouverte.

Rapport pour la mi-janvier

Les analyses de l’Empa vont maintenant devoir être comparées avec celles faites sur place, sur d’autres débris du pont. Les trois experts chargés par le juge d’examiner les débris du pont, dont le professeur de l’EPFZ Bernhard Elsener, devront ensuite rendre leur rapport. Ce document devrait être prêt en principe pour la mi-janvier.

Une partie du pont Morandi s’est effondrée le 14 août à Gênes, précipitant des dizaines de voitures une cinquantaine de mètres en contrebas. La catastrophe a fait 43 morts. Le viaduc fait partie de l’autoroute A10, reliant Gênes au sud-est de la France.

Ce n’est pas la première fois que l’Empa est appelé à collaborer dans le cadre d’une enquête sur des défauts dans des infrastructures. Cela avait déjà été le cas, par exemple, lorsque le toit de la piscine couverte d’Uster (ZH) s’était effondré en 1985 ou lors de l’effondrement du toit de la salle de gymnastique de l’école professionnelle de St-Gall en 2009.

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