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Pollution: les moteurs diesel truqués tueraient 5000 personnes par an en Europe, y compris en Suisse

Une étude publiée lundi a mis le doigt sur la responsabilité du Dieselgate dans la mort de quelque 5000 personnes par an en Europe, y compris en Suisse. Quelque 38'000 décès dans le monde auraient été évités si les moteurs de voiture diesel avaient été conformes aux tests d'émissions.

18 sept. 2017, 07:29
Volkswagen a admis avoir triché lors de tests d'émission de ses véhicules. De nombreux autres constructeurs ont depuis été soupçonnés de faire de même.

Les émissions des véhicules au diesel truqués par les constructeurs pour paraitre plus écologiques pourraient être responsables de 5000 morts par an en Europe, Suisse y compris, du fait de la pollution de l'air. Une étude parue lundi l'atteste.

Ces chiffres sont conformes à de précédentes évaluations du nombre de décès dus au scandale du "dieselgate" qui a éclaté quand Volkswagen a admis en 2015 avoir triché lors de tests d'émission de ses véhicules. De nombreux autres constructeurs ont depuis été soupçonnés de faire de même.

Une étude parue en mai dernier dans la revue Nature avait estimé qu'en 2015, 38'000 décès "prématurés" avaient été provoqués dans le monde par les émissions d'oxyde d'azote (NOx) "générées en excès" par rapport à celles prévues par les tests effectués en laboratoire.

L'étude parue lundi dans la revue Environmental Research Letters se concentre sur la situation en Europe (les 28 pays de l'UE + la Suisse et la Norvège).

Les chercheurs, basés en Norvège, en Autriche, en Suède et aux Pays-Bas, ont calculé qu'environ 10'000 morts peuvent être imputées tous les ans en Europe à la pollution aux particules fines émises par les véhicules légers fonctionnant au diesel.

Près de la moitié de ces décès (environ 4750) auraient été évités si les émissions d'oxydes d'azote par ces véhicules sur la route avaient été les mêmes que celles observées lors des tests en laboratoire.

Volkswagen a reconnu avoir installé dans ses voitures des dispositifs illégaux réduisant les émissions uniquement pendant la durée des tests. Si les voitures diesel émettaient aussi peu de NOx que celles fonctionnant à l'essence, environ 4000 de ces 5000 morts prématurées auraient été évitées, selon les auteurs de l'étude.

Les pays comptabilisant le plus de décès, selon l'étude, sont l'Italie, l'Allemagne et la France, "à cause de leurs populations importantes et de la proportion élevée de voitures au diesel".

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