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Politique: le PBD accepte de fusionner avec le PDC pour créer «Le Centre»

Le Parti bourgeois-démocratique suisse approuve la fusion annoncée avec le PDC. Les délégués de ce dernier devront encore valider le projet le 28 novembre.

14 nov. 2020, 12:09
/ Màj. le 14 nov. 2020 à 15:42
Après le PBD ce samedi, il ne reste plus que l'accord du PDC pour former "Le Centre".

Réunis samedi en assemblée virtuelle, les délégués du Parti bourgeois-démocratique suisse (PBD) ont approuvé à l’unanimité moins une abstention de fusionner avec le PDC pour créer «Le Centre». Les délégués du PDC devront encore se prononcer le 28 novembre.

«Je suis personnellement persuadé que cette nouvelle marque arrive au bon moment, apportera les bonnes réponses aux défis qui se présenteront à notre pays et modifiera durablement les rapports de force sur le plan politique», a affirmé le président du PBD Suisse, Martin Landolt, à Keystone-ATS.

Nous changeons l’emballage, pas le contenu.
Martin Landolt, président du PBD Suisse

Les membres du PBD souhaitent que leurs valeurs, qui sont la liberté, la solidarité et la responsabilité, trouvent un havre politique attrayant et porteur d’avenir, notamment pour les jeunes, a renchéri le président. «Nous changeons l’emballage, pas le contenu», a ajouté M. Landolt. L’objectif est de mettre l’accent sur les points forts communs des deux formations.

L’idée d’une fusion avait déjà été autorisée par le PBD. En septembre, les délégués avaient déjà modifié les statuts pour permettre cette union. Et au Conseil national, les trois représentants actuels du PBD siègent depuis un an dans le groupe parlementaire du Centre, avec le PDC et le PEV. Celui-ci constitue la troisième force après les groupes UDC et PS.

 

 

Les membres des sections cantonales bernoise et glaronaise du PBD et du PDC ont déjà donné le feu vert. Le PBD des Grisons a annoncé samedi qu’il attendait d’abord la décision du PDC Suisse.

Dans l’attente du PDC

Avant que le nouveau parti «Le Centre» puisse devenir réalité, le PDC Suisse doit encore l’approuver. Ses délégués décideront le 28 novembre. Si le PDC dit oui à son tour, le nouveau parti pourra faire son entrée sur la scène politique dès le 1er janvier prochain.

En cas d’acceptation, le mandat de M. Landolt en tant que président du PBD se terminera à la fin de l’année. Aucun poste spécifique n’est prévu pour lui au sein du nouveau parti. Le Glaronais veut se concentrer sur son mandat de conseiller national.

Si le PDC accepte la fusion, la présidence de Martin Landolt se terminera au 31 décembre. KEYSTONE

Une tentative d’alliance entre les deux formations avait échoué en octobre 2014, les réticences étant trop fortes au sein du PBD. Mais la question d’un rapprochement était un sujet récurrent depuis 2009.

Revers sur revers

Depuis le retrait de sa conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf en 2015, le PBD accumule les revers électoraux. Si 5,4% des électeurs lui faisaient confiance lors des fédérales de cette année-là, ils n’étaient plus que 2,4% à en faire de même en 2019. En Suisse romande, sa présence est confidentielle.

C’est un séisme politique qui conduit à la formation du PBD. Le 12 décembre 2007, le conseiller fédéral UDC Christoph Blocher n’est pas réélu. L’Assemblée fédérale lui préfère la conseillère d’Etat grisonne Eveline Widmer-Schlumpf, également membre de l’UDC.

A lire aussi : Zurich: le PBD fête ses dix ans dans un esprit de lutte pour sa survie

L’UDC hurle à la trahison et exclut du parti national sa section grisonne. Cette dernière fonde six mois plus tard une formation nommée dans un premier temps Parti bourgeois suisse. Une année plus tard, une scission se produit à son tour au sein de l’UDC bernoise. Une frange d’élus fidèles à son conseiller fédéral Samuel Schmid, snobé par l’UDC, fonde le Parti bourgeois-démocratique (PBD).

Le PBD national prend son envol le 1er novembre 2008. Il se profile comme un parti du centre qui souhaite prendre ses distances avec le «populisme» de l’UDC. Il se montre favorable à la libre circulation des personnes. Le nouveau venu sur la scène politique épate les experts au cours de ses cinq premières années. Avant d’entamer sa dégringolade.

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