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Plus de 150 vignerons manifestent à Berne contre le vin étranger importé

Des viticulteurs, majoritairement vaudois, valaisans et genevois, ont manifesté lundi à Berne pour défendre une viticulture de proximité. Ils ont aussi alerté les élus des dangers qui pèsent sur les métiers de l’agriculture.

02 déc. 2019, 12:57
Les viticulteurs souffrent de la concurrence du prix des vins importés.

Quelque 150 à 200 viticulteurs, principalement Romands, ont manifesté lundi à Berne pour défendre leur travail et le vin suisse. Ils exigent notamment une limitation des importations de vin étranger.

L’action, intitulée «les raisins de la colère» et qui devait avoir lieu sur la Place fédérale, a été déplacée vers le casino. Les rassemblements devant le Palais du Parlement ne sont pas permis en période de session.

Une délégation indonésienne entre dans le Palais fédéral devant les manifestants. (Keystone/Peter Klaunzer)

Les manifestants, venus surtout des cantons de Vaud, Valais et Genève, ont profité de la session parlementaire qui débute pour alerter les élus sur les menaces qui pèsent sur la viticulture et de nombreux autres métiers de l’agriculture. Ils devaient rencontrer certains d’entre eux, ayant répondu à leur invitation.

Vin étranger trop bon marché

Alors que leurs stocks s’accumulent, la part de vin étranger consommé en Suisse est supérieure à celle des produits indigènes. «En Suisse, on boit près de 80 millions de vins suisses et 170 millions de vins étrangers», a expliqué à Keytone-ATS Alexandre Fischer, viticulteur-caviste à Yens-sur-Morges (VD) qui a initié l’opération.

En Suisse, on boit près 80 millions de vins suisses et 170 millions de vins étrangers.
Alexandre Fischer, viticulteur-caviste à Yens-sur-Morges (VD)

Pour lui et ses collègues, impossible de concurrencer le prix des vins importés. «Ils sont vendus à trois ou quatre francs la bouteille, alors que nous devons vendre les nôtres à dix ou quinze», a-t-il souligné.

Certains accords engendrent une concurrence déloyale et mettent en avant des normes environnementales étrangères moins restrictives que celles appliquées en Suisse, selon leur tract. Les manifestants souhaitent plus de soutien de la part de la Confédération ainsi qu’un réexamen des taxes à l’importation des vins étrangers.

Rencontre avec Guy Parmelin

Les viticulteurs des «Raisins de la colère» doivent s’entretenir avec le ministre de l’économie Guy Parmelin le 17 décembre. Ils présenteront leurs doléances au conseiller fédéral à cette occasion.

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