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Pierre Maudet entendu par le Ministère public en tant que prévenu

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet s'est expliqué vendredi devant le Ministère public quant à son voyage Abu Dhabi.

28 sept. 2018, 16:42
C'est la première fois à Genève qu'un conseiller d'Etat en fonction est poursuivi par la justice.

A Genève, le conseiller d'Etat Pierre Maudet a été entendu vendredi par le Ministère public en tant que prévenu d'acceptation d'un avantage. Son immunité ayant été levée, il a dû s'expliquer sur son voyage à Abu Dhabi.

L'audition a été confirmée par la porte-parole du département de la sécurité. Mais aucune information n'a filtré quant à son contenu. Les avocats étaient injoignables et aucune activité particulière n'était visible aux alentours du bâtiment du Ministère public.

Pierre Maudet devait être entendu par les trois procureurs chargés de l'enquête, soit le procureur général Olivier Jornot, et les deux premiers procureurs Stéphane Grodecki et Yves Bertossa. Son ancien chef de cabinet Patrick Baud-Lavigne, qui a déjà été entendu fin août, était attendu dans l'après-midi pour une séance de confrontation.

C'est la première fois à Genève qu'un conseiller d'Etat en fonction est poursuivi par la justice. Le Grand Conseil a accepté de lever son immunité la semaine dernière. Cette levée d'immunité était souhaitée par le magistrat qui avait admis publiquement avoir caché une partie de la vérité au sujet de son voyage à Abu Dhabi en 2015.

D'autres enquêtes

Pris dans la tourmente, il a perdu une grande partie de ses prérogatives. Le Conseil d'Etat lui a retiré la tutelle de la police et de l'aéroport. Il a également perdu la présidence du Conseil d'Etat. Sur le plan fédéral, il a renoncé à celle de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP).

En plus de l'instruction menée par le Ministère public, une sous-commission de la Commission de contrôle de gestion est chargée d'examiner le voyage controversé. Parallèlement, la Cour des comptes se penche aussi sur le séjour émirati de l'élu, en raison du lien qu'il pourrait avoir avec une concession accordée par l'aéroport de Genève à la société Dnata.

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