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Outre le ralentissement de l'économie, le mauvais temps pénalise l'hôtellerie suisse

Les branches de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi que celle du commerce de détail souffrent de la baisse de dynamique économique suisse. Mais la météo maussade de cet été a contribué à plomber leurs chiffres d'affaires.

29 sept. 2014, 12:42
Alors que la dynamique de l'économie suisse s'est nettement ralentie au deuxième trimestre, les branches de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi que le commerce de détail, ont en plus été pénalisés par la météo maussade de cet été.

Alors que la dynamique de l'économie suisse s'est nettement ralentie au deuxième trimestre, les branches de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi que le commerce de détail, ont en plus été pénalisés par la météo maussade de cet été. La situation ne devrait que légèrement s'améliorer d'ici la fin de l'année et en 2015.

Les touristes suisses et ceux des pays voisins ont fui le froid et la pluie pour des destinations plus ensoleillées, indique Credit Suisse lundi dans son "Moniteur des branches au 3e trimestre 2014". De mai à juillet, les nuitées ont reculé de 1% en comparaison annuelle et les chiffres d'affaires des restaurateurs ont aussi viré au rouge, selon le rapport.

Dans l'immédiat, le secteur peut espérer un léger rattrapage grâce à la météo plus clémente de cet automne. Mais la reprise est inférieure aux attentes dans la zone euro et les incertitudes liées aux tensions géopolitiques demeurent. Le numéro deux bancaire helvétique ne s'attend donc à une véritable embellie qu'à partir de l'an prochain, sous l'effet d'une nouvelle dépréciation du franc et d'une amélioration de l'économie nationale et mondiale.

Dans le commerce de détail, les ventes nominales du non-alimentaire se sont repliées durant la même période, de 0,4% sur un an. Et ce aussi sous l'effet des pluies record de juillet, écrit la grande banque. Même si le segment alimentaire a mieux résisté, avec une progression de 0,7% des chiffres d'affaires nominaux, la branche devrait connaître une évolution en demi-teinte sur le reste de l'année. Le climat de consommation stagne et l'immigration ralentit.

Progrès dans l'industrie

Seule l'industrie a su tirer son épingle du jeu: le chiffre d'affaires pour l'ensemble de la branche a progressé de 3% sur un an et les exportations ont augmenté de 2,7% de ses exportations sur un an. Cette évolution est liée à des prix à la production stables (-0,6%) et des prix à l'importation en léger repli (-1,6%).

Les plus fortes hausses des chiffres d'affaires ont été enregistrées dans les secteurs pharmaceutique (+6,5%) et alimentaire (+4,5%). La tendance haussière devrait se poursuivre en 2015 pour la pharma, tandis que l'industrie alimentaire demeurera stable.

L'horlogerie figure aussi parmi les gagnants, avec une progression de 1,5% des exportations ces trois derniers mois. La baisse des droits de douane avec Pékin, liée à l'entrée en vigueur le 1er juillet de l'accord de libre-échange, pourrait avoir eu une influence positive.

Impulsions vigoureuses

Pour 2015, Credit Suisse s'attend à une légère accélération de la croissance dans la plupart des branches industrielles, en raison d'impulsions vigoureuses en provenance de l'étranger.

Du côté de la construction, le boom se poursuit: les demandes de permis de construire dans le bâtiment ont atteint un volume de 8,2 milliards de francs, un record depuis 1994. Pour l'ensemble de l'année, la banque anticipe une croissance réelle des investissements de construction de 3,5% par rapport à l'an dernier. Et pour 2015, les nombreux projets planifiés devraient maintenir le volume de construction à un niveau élevé.

Dans son ensemble, l'économie suisse devrait continuer de tourner au ralenti ces prochains mois. Pour l'ensemble de l'année, Credit Suisse a récemment revu ses prévisions à la baisse, tablant sur une progression du produit intérieur brut de 1,4%, contre 2% jusqu'au début du mois. Pour l'an prochain, le PIB ne devrait augmenter que de 1,6%.

Principales raisons de cette perte d'élan: le refroidissement des prix de l'immobilier et le tassement de l'immigration. Les conséquences de l'initiative contre l'immigration de masse demeurent difficiles à évaluer et créent un climat d'incertitude, relève la banque. Enfin, la reprise hésitante en zone euro pèse sur les exportations.

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