Agroscope lance un outil «novateur» pour surveiller la propagation du scarabée japonais, ravageur installé au Tessin depuis quelques années. Le projet compte sur l’aide de la population tessinoise.
Le nouvel outil, une carte interactive, permet à la population de signaler la présence de scarabées et de contribuer ainsi activement à surveiller sa diffusion et la contenir, précise jeudi l’Agroscope.
Pour faciliter l’évaluation des observations, un outil d’identification des images a été développé en collaboration avec l’«Advanced Learning and Research Institute» (ALaRI) de l’Université de la Suisse italienne à Lugano.
La population tessinoise est appelée à photographier les scarabées japonais observés et à télécharger les images sur la plateforme scarabée-japonais.ch.
Détecter les lieux de pontes
L’insecte a été piégé pour la première fois au Tessin en 2017. Ses premiers dégâts ont été observés en 2020.
Leur signalisation permettra de détecter les lieux de ponte dans le sol cet automne et ainsi d’éliminer les larves par des mesures de lutte biologiques, relève Agroscope.
Le scarabée japonais ressemble beaucoup au hanneton horticole. DR/Pixabay
Parmi les plantes cultivées en Suisse, ils peuvent attaquer la vigne, les baies (fraise, mûre, framboisier, myrtille), les fruits à noyau, le pommier, le maïs et le soja.
Ils touchent aussi des espèces ligneuses comme l’érable, le bouleau, le hêtre, le chêne, le tilleul, le peuplier ou le saule. Au Tessin, on a observé jusqu’à présent surtout des dégâts sur la vigne, note Agroscope.