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«Nous vivons presque normalement»

Le Suisse Emmanuel Geebelen vit depuis plusieurs mois à Wuhan, et il ne veut pas en partir.

05 févr. 2020, 00:01
The Huoshenshan temporary field hospital under construction is seen as it nears completion in Wuhan in central China's Hubei Province, Sunday, Feb. 2, 2020. The Philippines on Sunday reported the first death from a new virus outside of China, where authorities delayed the opening of schools in the worst-hit province and tightened quarantine measures in a city that allow only one family member to venture out to buy supplies. (Chinatopix via AP) China Outbreak

Malgré le coronavirus qui sévit en Chine, le Genevois Emmanuel Geebelen n’a pas voulu quitter Wuhan, berceau de l’épidémie, où il vit, depuis 2019, avec son épouse et leurs deux enfants. Depuis huit jours, il est le seul de la famille à sortir pour faire des courses. «Notre vie est normale, si ce n’est que nous sommes un peu cloîtrés», explique-t-il. «Tout va bien», insiste-t-il, «mais la question est de savoir combien de temps cela durera.» Interview réalisée par téléphone, hier matin.

Comment allez-vous, vous et votre famille?

Nous nous cantonnons à la maison, je suis le seul à sortir pour faire les courses. Nous essayons aussi de commander sur internet, mais les services sont débordés, et les prix explosent. Lundi, dans un supermarché à 700 mètres de chez moi, j’ai pu acheter des végétaux pour trois ou quatre jours.

La viande de porc part très vite: les Chinois...

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