Un homme de 29 ans, qui avait menacé, étranglé puis violé sa femme enceinte de neuf mois, a été condamné pour tentative de meurtre par le tribunal cantonal de Nidwald. Il écope de 9 ans de prison.
Les faits se sont déroulés un samedi soir de septembre 2016 dans le centre pour requérants d'asile de Stans. Après une dispute verbale, le requérant afghan, qui avait bu, s'est enfermé dans la chambre avec sa femme et a commencé à l'étrangler avant de la violer.
Au moment où le gardien de nuit a frappé à la porte, le prévenu a lâché son épouse, puis a quitté le bâtiment qu'il avait l'interdiction de pénétrer. La dispute avait éclaté, car la femme refusait de retourner vivre avec le prévenu à cause de violences conjugales, peut-on lire dans le jugement publié vendredi.
Le procureur avait requis une peine de 10 ans de prison et la défense l'acquittement. Le prévenu a nié la dispute et l'étranglement et a affirmé que les relations sexuelles étaient consenties.
Les juges ne l'ont pas cru. En effet, le gardien de nuit avait constaté des lignes rouges sur le cou de la victime après les faits. De plus, celle-ci présentaient des saignements en forme de points sur le visage, qui sont, selon la médecine légale, des signes d'un étranglement mettant en danger la vie de la victime.
Ils ont reconnu le prévenu coupable notamment de tentative de meurtre, de tentative d'interruption volontaire de grossesse illégale, de viol qualifié et de menaces et de séquestration. Outre les neuf ans de prison, il devra verser 30'000 francs à la partie civile et payer les 38'000 francs de frais de procédure. Le jugement peut encore faire l'objet d'un appel.