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Nations unies: Ignazio Cassis estime que le multilatéralisme est en crise

Après sa première visite aux Nations unies, Ignazio Cassis estime que l'idée du multilatéralisme est en crise, même s'il reste un instrument important pour la Suisse. Le Tessinois a rencontré plusieurs de ses homologues étrangers, dont le Russe Sergueï Lavrov.

26 sept. 2018, 20:11
A New York, Ignazio Cassis a aussi rencontré la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini.

Ignazio Cassis tire un bilan positif de sa première visite aux Nations unies à New York. Elle lui a permis de connaître l'organisation ainsi que les collaborateurs de la mission suisse et de se faire une idée du multilatéralisme, a dit le chef du DFAE.

Même si ce concept est en crise, il reste un instrument important pour la Suisse, car il garantit une protection au pays, a déclaré le Tessinois mercredi devant la presse à New York.

Toutefois, il affirme percevoir une certaine lassitude et inefficacité dans la coopération internationale. Pour cette raison, la Suisse soutient les efforts de réforme du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

 

 

Autre exemple de la confiance qu'accorde Berne au multilatéralisme, la signature mercredi par Ignazio Cassis d'un accord engageant la Suisse à soutenir ces trois prochaines années (2018 – 2020) le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à hauteur de 50 millions de francs par année. Cet investissement doit conduire le PNUD à être encore plus efficace que par le passé, a toutefois demandé le conseiller fédéral, cité dans un communiqué du DFAE.

Lavrov et les Européens

L'ONU lui a offert la possibilité unique d'exposer les préoccupations de la Suisse par le biais de nombreux entretiens bilatéraux. Ainsi, le ministre des affaires étrangères a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov afin d'éclaircir les éventuelles activités d'espionnage de la Russie en Suisse.

La rencontre s'est déroulée dans une ambiance tendue, a noté M.Cassis, mais l'échange a été franc et constructif, a-t-il ajouté, toujours cité dans le communiqué de son Département. Il a permis de clairement faire comprendre les appréhensions de la Suisse à propos de cette affaire. Il est dans l'intérêt des deux Etats de retrouver des relations solides et amicales.

 

 

Le conseiller fédéral tessinois a en outre eu des discussions avec ses homologues d'Algérie, d'Argentine, de Corée du Nord, de Turquie et des Emirats arabes unis. Il lui importait également de voir des représentants de l'Union européenne, a ajouté M. Cassis.

Il a ainsi rencontré la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini et le commissaire européen pour la politique régionale et en charge du dossier suisse, Johannes Hahn. Ses deux interlocuteurs ont réaffirmé la volonté de l’Union européenne de trouver une accord avec la Suisse pour régler les relations institutionnelles entre Berne et Bruxelles, écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

 

 

Aide à la Syrie

Le chef du DFAE a par ailleurs participé mercredi à une conférence sur la situation en Syrie. Il a présenté l'engagement de la Suisse pour les victimes du conflit.

Il a notamment rappelé que la Confédération a engagé plus de 376 millions de francs depuis 2011 pour les populations vulnérables en Syrie et dans les pays voisins. Il s'agit de la plus importante opération humanitaire de la Suisse à ce jour, a-t-il dit, selon la version écrite de son discours publiée par le DFAE.

Au-delà de l'aide humanitaire, M. Cassis a insisté sur la nécessité d'obtenir des progrès dans la recherche d'une solution politique négociée. Il a rappelé que la Suisse est toujours prête à offrir ses bons offices et à accueillir des négociations de paix à Genève.

Selon lui, le conflit a plus de chances d'être résolu si les positions de tous les acteurs régionaux concernés sont prises en compte.

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