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Mort d'un contrôleur CFF: 20 portes défectueuses découvertes, encore 250 wagons à analyser

Le problème des portes de wagons CFF défaillantes est plus important qu'annoncé cette semaine par les CFF. Andreas Meyer avoue qu'au moins 20 d'entre elles ont déjà été recensées et que 250 wagons doivent encore être analysés.

18 août 2019, 08:42
La porte du wagon aurait dû se rouvrir automatiquement. Le système de sécurité n'a pas fonctionné.

Depuis l'accident qui a coûté la vie à un contrôleur il y a 15 jours, les CFF effectuent des contrôles spéciaux. Et jusqu'à présent, vingt portes de wagons ont présenté des systèmes de protection anti-pincement défectueux, affirme le patron de l'ex-régie fédérale.

250 voitures et des milliers de portes ont déjà été inspectées, explique Andreas Meyer, directeur général des CFF, dans un entretien accordé au "SonntagsBlick". Il en reste presque autant à vérifier, car au total 493 wagons d'un train de type VU IV, des voitures à un étage sans plancher surbaissé, sont utilisés en Suisse.

Sécurité garantie

Mais Andreas Meyer, 58 ans, le répète: la sécurité est garantie sur le réseau ferroviaire suisse. Seuls les wagons ayant passé les tests avec succès sont remis en service. Et les agents de trains font désormais particulièrement attention aux wagons pouvant présenter des défaillances.

Un contrôleur des CFF âgé de 54 ans a perdu la vie il y a deux semaines à la gare de Baden (AG) après avoir été coincé dans la porte d'un Interregio au moment du départ et traîné par le convoi. Les faits font l'objet d'une enquête approfondie auprès du Service suisse d'enquête de sécurité (SESE). Il n'est pour l'heure pas clair, si l'employé a respecté toutes les règles de sécurité. Interrogé, Andreas Meyer a refusé de spéculer sur la question: "le contrôleur décédé était un collègue expérimenté, très fiable et apprécié".

Dans une si grande entreprise, où les gens travaillent ensemble, des erreurs peuvent toujours arriver.
Andreas Meyer, patron des CFF

Andreas Meyer explique par ailleurs qu'il n'était pas au courant, avant l'accident, que certaines de ces portes étaient défectueuses. Mais il rappelle que "dans une si grande entreprise, où les gens travaillent ensemble, des erreurs peuvent toujours arriver." Il faut les mettre en relation avec le nombre total de fermetures de portes, qui est d'environ 200 millions par an. Andreas Meyer ajoute que le chemin de fer est le moyen de transport le plus sûr. La sécurité n'a cessé de s'améliorer au cours des dernières années.

Situation actuelle difficile

Le patron des CFF admet que la compagnie ferroviaire se trouve dans une posture difficile. "Nous sentons qu'une partie de nos employés est inquiète. C'est tout à fait normal dans la situation actuelle". L'employé qui a perdu la vie a été inhumé vendredi. "Nous sommes toujours en deuil", a-t-il aussi confié. Si Andreas Meyer n'a pas assisté aux funérailles en personne, Toni Häne, membre de la direction, et chef opérationnel du défunt était présent.

Malgré les critiques sévères de certains élus, Andreas Meyer veut rester à la tête des CFF. "Mon équipe et moi allons également surmonter cette situation difficile". Et celui qui est à la tête de l'ex-régie fédérale depuis 13 ans d'ajouter: "ce n'est pas ma première crise". En septembre, les représentants des CFF à la Commission des transports du Conseil national doivent se prononcer sur la sécurité et la fiabilité du trafic des CFF.

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