On le sait, les élections au Conseil fédéral aiment faire mentir les pronostics. Mais si le groupe PLR devait désigner demain ses candidats à la succession de Didier Burkhalter, des nuages s’amoncelleraient au-dessus de l’un des deux porte-drapeaux romands, comprenez Isabelle Moret ou Pierre Maudet. Pour une raison simple: une part non négligeable des parlementaires libéraux-radicaux semble privilégier un ticket avec deux prétendants. C’est ce que montre un tour d’horizon, évidemment non exhaustif, réalisé hier.
Voilà qui ne facilite pas la tâche de la conseillère nationale vaudoise et du conseiller d’Etat genevois. Car une place sur le fameux bulletin devrait, sauf spectaculaire revirement, tomber dans l’escarcelle du Tessin, assoiffé de revenir au gouvernement après 18 ans de disette. En clair, le conseiller national Ignazio Cassis devrait se qualifier pour la «finale». Conséquence: au moment de choisir son colistier, les élus PLR risquent fort de trancher parmi les francophones.