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Mobilité: à cause de la pollution et du bruit, le transport routier coûte davantage que son prix

Le transport routier, aérien et ferroviaire ont des répercussions sur l'environnement ou sur la santé. Conséquence, les coûts externes augmentent.

05 juil. 2018, 11:33
Le transport routier privé reste celui dont les coûts non couverts sont les plus importants: 9,2 milliards.

Le prix d'un trajet en voiture, en train ou en avion ne couvre pas tous les coûts induits. Les transports ont en effet des répercussions sur l'environnement ou sur la santé. La Confédération a actualisé son estimation de ces coûts externes. De 2010 à 2015, ils ont augmenté, passant de 12 à 12,8 milliards de francs.

Le transport routier privé reste celui dont les coûts non couverts sont les plus importants: 9,2 milliards. Les principales sources sont la pollution et le bruit, a indiqué jeudi l’Office fédéral du développement territorial.

La facture atteint 1,2 milliard dans le transport aérien, la majeure partie étant liée aux émissions de CO2. Elle de 1,1 milliard pour le transport ferroviaire, de 250 millions pour les transports publics motorisés (bus, tram) et d'à peine 100 millions pour la navigation.

Mobilité douce

Les coûts externes de la mobilité douce s'élèvent à 950 millions. Ils sont essentiellement liés à des accidents, causés par l’usager, mais qu’il n’assume pas lui-même. L'office a par ailleurs déduit les bénéfices externes. Marcher et faire du vélo est en effet bon pour la santé et réduit l'absentéisme au travail et la facture des assurances sociales.

Il en ressort un solde de 400 millions. C'est surtout le fait des piétons. Les coûts et les bénéfices externes des déplacements à vélo s’équilibrent à peu près.

Evolution

La hausse générale des coûts externes entre 2010 et 2015 s'explique par la hausse du trafic, la croissance démographique et par le nombre plus élevé de bâtiments exposés. La baisse du nombre d’accidents et les améliorations technologiques permettant de moins polluer ont permis de contenir cette augmentation.

Les différences s'expliquent aussi par les méthodes de calcul. La valeur d’une année de vie perdue est désormais estimée à 230'000 francs, deux fois plus qu'auparavant. Résultat : les coûts de la pollution et du bruit, à l'origine de la perte de 16'700 années de vie, ont considérablement augmenté.

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