Des rassemblements ont eu lieu mercredi en fin d'après-midi à Genève et à Lausanne contre la politique d'asile inhumaine de l'Italie, de la Suisse et de l'Union européennes (UE). Au total, 200 personnes y ont participé.
Elles étaient environ 120 à Lausanne et 80 à Genève, selon des décomptes de Keystone-ATS. Les manifestants ont dénoncé la politique de l'Europe "forteresse" pratiquée par l'UE, mais aussi par la Suisse. "La Suisse est irresponsable en matière d'asile. Il faut stopper les renvois", a déclaré à Genève Clémence Jung, de SolidaritéS, à proximité du Consulat d'Italie.
Au nom de la Communauté genevoise d'action syndicale, Paolo Gilardi est revenu sur les récents événements en Italie, où le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a tenu en captivité pendant plusieurs jours plus de 150 migrants sur un bateau, les empêchant de débarquer dans un port de la Péninsule. Et de tirer un parallèle avec les manifestations d'extrême droite à Chemnitz (D).
"Il faut se mobiliser contre les forces antidémocratiques et l'instauration d'Etats forts partout en Europe", a-t-il relevé. " Il faut tirer les leçons de l'histoire et ne pas banaliser le mal, même quand il est embryonnaire. Or il n'est plus embryonnaire en Italie!" a-t-il souligné, avant d'exiger que Matteo Salvini soit déclaré persona non grata à Genève.
Pour Maurizio Coppola, du nouveau mouvement italien d'extrême gauche Potere al Popolo (le pouvoir au peuple), les destins des migrants et des travailleurs sont liés. Les patrons cherchent à détruire une solidarité de classe, en exploitant les premiers et en affaiblissant les seconds.