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Métaux précieux: la Suisse reste un des principaux consommateurs d’or par habitant

Acquis sous forme de bijou, de lingot ou de pièce, l’or a continué à connaître un franc succès en Suisse au cours de l’année 2020. Dans un contexte de taux d’intérêts bas, de reprise économique lente et de volatilité des marchés en hausse, l’or demeure un actif de choix dans le portefeuille des investisseurs.

25 janv. 2021, 21:29
La demande helvétique en or s'inscrivait à 35,5 tonnes à fin septembre 2020, selon les estimations du World Gold Council (WGC).

La Suisse est toujours un des principaux consommateurs d’or de la planète, rapporté à sa population. En 2020, la demande physique pour le métal jaune a rebondi avec l’éclatement de la crise sanitaire, et devrait se maintenir à un niveau élevé en 2021. A fin septembre, elle atteignait en Suisse déjà 35,5 tonnes, plus que sur l’ensemble de 2019.

«Nous avons enregistré une forte poussée de la demande au mois de mars, notamment de la part de clients privés fortunés», a confié à AWP Alessandro Soldati, directeur général (CEO) de Gold Avenue, filiale de distribution du groupe MKS Pamp, dont la raffinerie est basée à Castel San Pietro, au Tessin. L’engouement a été si soudain qu’il s’est traduit par des difficultés d’approvisionnement inattendues.

«L’année 2020 a été nettement supérieure à 2019 en ce qui conerne la demande de lingots et pièces en or en Suisse», assure Frederic Panizzutti, directeur exécutif de MKS. Selon lui, l’or a pleinement joué son rôle de valeur refuge face aux incertitudes soulevées par la pandémie. Après avoir chuté pour la huitième année consécutive, (-18%) à 30 tonnes – contre 100 tonnes en 2011 – la demande helvétique s’inscrivait à 35,5 tonnes à fin septembre 2020, selon les estimations du World Gold Council (WGC).

Supplantée par les Emirats

Exprimée en demande par habitant, la consommation d’or en Suisse s’est contractée de près d’un cinquième en 2019, à 3,5 grammes. La Confédération se fait ainsi le ravir le deuxième rang du classement mondial par les Emirats arabes unis (3,6 grammes), derrière Hong Kong, qui avec 5,3 grammes par habitant reste le leader mondial incontesté, mais loin devant l’Allemagne (1,2 gramme), numéro deux européen.

Ces chiffres incluent cependant toute forme de demande, y compris la bijouterie. Or, cette dernière n’est pas motivée par une consommation locale. Si l’on se réfère exclusivement à la demande pour des produits d’investissements en or sous forme de lingot et pièces, la Suisse arrive largement en tête du classement, devant l’Allemagne.

 

 

Mais c’est l’argent qui a été le métal précieux le plus prisé en 2020, avec une envolée du cours de 47%. Pour l’année en cours, la tendance devrait se poursuivre, soutenue par le redressement économique attendu en deuxième moitié de l’exercice, qui pourrait stimuler la demande industrielle, en particulier en Chine.

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