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Médicaments: le Surveillant des prix veut un prix de référence des génériques pour soulager les assurés

Le Surveillant des prix veut imposer un prix de référence pour les médicaments génériques. Ces derniers coûtent plus cher en Suisse qu'à l'étranger.

22 mai 2018, 13:09
Les médicaments génériques coûtent plus cher en Suisse qu'à l'étranger.

Les médicaments génériques coûtent plus cher en Suisse qu'à l'étranger. Pour éviter que les assurés et les caisses maladie n'en fassent les frais, le Surveillant des prix veut imposer des prix de référence.

Actuellement, les prix des médicaments génériques en Suisse sont fixés par rapport à ceux des médicaments originaux. Une comparaison avec les prix pratiqués dans quinze pays européens montre que ce système n'est pas probant et que les consommateurs helvétiques paient plus cher que les autres.

Il serait possible d'économiser 400 millions de francs en introduisant un système de prix de référence, estime le Surveillant des prix qui a publié mardi ses recommandations en la matière. La problématique des prix élevés et la faible part des génériques au total des ventes de médicaments sont connues depuis longtemps, indique-t-il.

Un système de prix de référence permettrait à l'assurance obligatoire de ne rembourser par substance active qu'un montant fixe. Les génériques, ayant des substances actives identiques, les mêmes dosages et des emballages de même grandeur seraient regroupés dans une seule catégorie de prix.

C'est le prix du médicament le meilleur marché qui serait pris en compte. La comparaison avec les prix pratiqués à l'étranger permettra de fixer une limite supérieure, lit-on dans le rapport de Monsieur Prix.

Cas exceptionnels

Une différence de 5% par rapport au prix de référence ainsi fixé pourrait être tolérée, mais elle ne devrait pas être de plus de cinq francs. Les autorisations et les achats de médicaments à l'étranger seraient facilités ce qui devrait également faire baisser les prix. Les prix de référence seraient examinés deux fois par an.

Les médecins pourraient continuer à prescrire un médicament spécifique dans des cas jugés exceptionnels. La différence de prix serait remboursée au patient. Les personnes qui prennent déjà un médicament précis pourront continuer à l'utiliser. Dans les autres cas, ce sera au patient de payer la différence.

Le Conseil fédéral a annoncé en mars dernier le lancement d'une consultation en ce sens en automne. Les critiques devraient néanmoins être fortes. L'industrie pharmaceutique et chimique, ainsi que les médecins et les pharmaciens sont opposés au prix de référence.

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