Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Médias: la vidéo d’une lutte à mort entre deux chiens à Ecublens (VD) n’aurait pas dû être diffusée

Le site d’informations 20 Minuten a violé le code de déontologie. Il n’aurait pas dû diffuser la vidéo-choc d’une attaque mortelle d’un chien par un autre survenue à Ecublens (VD).

10 janv. 2020, 17:38
Le site alémanique avait diffusé la vidéo en mars dernier.

Le portail d’informations 20Minuten Online a violé le code de déontologie des journalistes en publiant une vidéo montrant l’attaque mortelle d’un chien par un autre. Le Conseil suisse de la presse (CSP) a accepté deux plaintes contre le site.

Les plaintes visaient un article publié en mars 2019 et la vidéo qui l’accompagnait. Ces images – qui avaient aussi été publiées sur le site 20Minutes en français – montraient un épagneul nain attaqué par un American Staffordshire Terrier sous les yeux de sa propriétaire, âgée de neuf ans, alors que la grand-mère de l’enfant tentait de protéger le chien.

Dans sa décision publiée vendredi, le Conseil suisse de la presse estime que les médias doivent rendre compte des chiens présentant un potentiel de risque élevé, notamment en cas d’attaques sur des humains ou d’autres animaux.

Mais dans ce cas précis, il aurait suffi de rapporter les informations concernant cet incident dans le texte. La publication de cette vidéo «dérangeante» ne présente aucun intérêt pour le public, juge le CSP.

Sensationnalisme

La Déclaration des droits et des devoirs des journalistes stipule en outre que les enfants doivent être particulièrement protégés. Or la protagoniste principale de la vidéo est une mineure, paniquée et «si gravement traumatisée», selon la rédaction, qu’une équipe spéciale a dû être appelée plus tard pour lui venir en aide.

Le Conseil suisse de la presse dénonce le manque de retenue de la rédaction de 20Minuten à l’égard de la fillette ou de sa grand-mère. Cette présentation «sensationnaliste» va «clairement au-delà de ce qui serait couvert par le besoin légitime d’information du public». Elle ne visait qu’à provoquer de l’émotion et du même coup à attirer des clics, estime-t-il.

Par contre, l’enregistrement n’a pas violé la vie privée des personnes concernées. La rédaction les a rendues anonymes et elles n’étaient pas reconnaissables par les lecteurs.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias