Neutralité, armée de milice et obligation de servir: ces trois fondements de la défense helvétique restent, du moins pour l'heure, intouchables. Tout le reste sera examiné «sans tabous» dans la perspective d'économiser, a indiqué hier Ueli Maurer. Effectifs et rôle de l'armée, personnel du département, matériel, équipement, places militaires, jours de service: tout sera analysé. Trop étroit, le cadre de la réforme fixé par le Conseil fédéral? Le Parlement, lui, veut une vision plus élargie.
Le rapport sur l'armée, approuvé récemment par le Conseil fédéral, donne effectivement au ministre de la Défense un cadre fortement limité par une enveloppe budgétaire de 4,4 milliards. Il en découle un effectif de 80 000 hommes, contre 120 000 actuellement. On peut réduire de 20 à 40 le nombre de jours de service (sur 260, pour un soldat). Mais il faudrait aussi tailler dans le personnel militaire: 2500 emplois pourraient disparaître, à commencer par...