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Marché du travail: l'immigration en provenance de l'UE en baisse l'an dernier

Les entreprises suisses pourraient avoir de la peine à recruter des travailleurs européens. Le solde migratoire avec les pays de l'Union européenne et l'AELE a reculé de 11% l'année dernière par rapport à 2016.

03 juil. 2018, 10:00
Le solde migratoire avec les pays de l'Union européenne et l'AELE a reculé de 11% l'année dernière par rapport à 2016.

L'immigration liée à la libre circulation ne se fait pas au détriment de la main-d'oeuvre indigène. L'emploi continue de progresser. Et les entreprises suisses pourraient avoir des difficultés à recruter des travailleurs européens en raison de l'embellie dans l'UE.

Après un début de décennie marqué par un ralentissement économique, la conjoncture s'est progressivement améliorée l'année dernière en Suisse. La croissance de l'emploi a retrouvé son dynamisme et le chômage a amorcé un léger recul après cinq ans d'évolution à la hausse.

Le solde migratoire avec les pays de l'Union européenne et l'AELE a reculé de 11% l'année dernière par rapport à 2016, à 31'250 personnes. En incluant l'immigration en provenance d'Etats tiers, il s'est monté à 53'950 personnes, ce qui est nettement inférieur à sa valeur à long terme, selon un rapport présenté mardi par le Secrétariat d'Etat à l'économie.

Autre élément: la moitié des personnes arrivées en Suisse en 2009 l'avait quittée cinq ans plus tard. Il serait donc erroné de dire que tous les immigrés s’installent en Suisse durant une longue période, relève le rapport.

Pas de hausse cette année

L'immigration en provenance de l'UE ne devrait pas augmenter cette année non plus. Entre janvier et mai 2018, l’immigration nette cumulée en provenance de cette région, soit 12'840 personnes, était de 4% inférieure à sa valeur de l’an passé. L'UE connaissant elle aussi une reprise économique, il pourrait devenir plus délicat pour les entreprises suisses de recruter des travailleurs de ces pays.

Reste que la main d'oeuvre d'immigrés en provenance de l'UE et de l'AELE est complémentaire à celle des Suisses. Aucun élément n’indique que l’immigration a entraîné des répercussions négatives sur les perspectives d’emploi des Suisses.

Les deux groupes sont parvenus à accroître leur taux d’activité entre 2010 et 2017, selon le rapport. Au cours de cette période, le risque de chômage des Suisses est resté à un niveau durablement bas. Celui des ressortissants des Etats tiers se rapprochait légèrement de la moyenne.

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