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Marché du lait: le Conseil fédéral refuse de s'impliquer davantage et recommande aux producteurs de miser sur la qualité

Un rapport adopté par le Conseil fédéral affirme que les producteurs de lait devraient miser davantage sur la qualité pour augmenter leurs revenus. Le gouvernement refuse de s'impliquer davantage.

05 avr. 2017, 18:37
Le Conseil fédéral demande à la filière laitière de définir elle-même sa stratégie.

Pour augmenter l'attrait et la rentabilité de la production de lait suisse, les différents acteurs de la branche devraient miser sur la qualité et le bio. A eux de définir eux-mêmes une stratégie en ce sens. Le Conseil fédéral refuse de s'impliquer davantage.

Des exploitations agricoles traditionnelles, des vaches chouchoutées qui broutent généralement l'herbe des pâturages, une production de fromage majoritairement artisanale et une réputation de qualité: ce sont, selon le rapport adopté mercredi par le Conseil fédéral, les valeurs que les producteurs de lait doivent mettre en avant pour mieux commercialiser leurs produits.

Bio plus cher et prisé

Le lait bio ou pour les fromages artisanaux se vend plus cher et coûte moins cher à la production que le conventionnel: 0,70 centime le litre pour la fabrication du Gruyère, contre un peu plus de 0,60 centime pour le lait normal, note le rapport, qui vise à déterminer les facteurs de réussite pour la filière du lait.

En 2015, le lait bio représentait 6,5% des qualités produites. Or, le bio a le vent en poupe auprès des consommateurs. Une opportunité à saisir, pour les auteurs du rapport.

Comme source potentielle d'inspiration, le rapport cite le programme de développement durable "Origin Green", lancé en Irlande par une association agroalimentaire, le gouvernement et le secteur privé. Il permet aux agriculteurs irlandais de se démarquer de leurs concurrents sur les marchés d'exportation avec des produits laitiers à valeur ajoutée.

Libéralisation

Depuis 2002, le marché du lait a été largement libéralisé. La Confédération a réduit son soutien de 750 millions à 400 millions de francs. Les aides étatiques par kilo de lait ont été réduites de plus de moitié, passant de plus de 23 à 11,5 centimes.

Ce retrait a été en partie compensé par les paiements directs. Certains, comme ceux alloués aux surfaces de cultures produites, ont ainsi pratiquement doublés.

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